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Fédérales 2025 : les infrastructures et le logement sont prioritaires pour les élus de Madawaska-Restigouche

Publié le 23 avril 2025 à 15:54, modifié le 23 avril 2025 à 16:28

Par: Louis-Philippe Morin

Alors que les électeurs se rendront aux urnes dans moins d’une semaine, les élus municipaux de la circonscription Madawaska-Restigouche dressent une liste de leurs demandes pour le prochain député de la région. Nous avons rencontré Jean-Guy Lévesque, maire de Campbellton et Normand Pelletier, le maire de Baie-des-Hérons. Pour eux, les enjeux sont nombreux pour les élus du nord du Nouveau-Brunswick… une des régions les plus pauvres de la province.

La campagne électorale tire à sa fin un peu partout au Canada… Mais dans Madawaska-Restigouche, c’est comme si elle n’avait jamais commencé… comme si l’excitation était passée tout droit.

« Non, je ne suis pas vraiment… Je ne suis pas vraiment intéressé par ça en ce moment. », sourit cette jeune femme croisée près d’un commerce à Campbellton.

« J’ai voté… Est-ce que vous connaissez un peu les candidats? Oui… J’en connaissais seulement deux… Mais on n’a pas eu beaucoup de publicité sur les autres alentours d’ici je trouve. Mais, j’ai voté, ça fait que c’est correct. », rigole cette dame.

Pour certains, la grandeur du territoire pourrait expliquer le manque de visibilité des principaux candidats dans la circonscription. Chose certaine, les libéraux et les conservateurs ont pris le temps de s’arrêter aux conseils municipaux de la région… et les maires les attendaient.

« On est parti avec le logement. On a reçu 4,5 millions du gouvernement… On espère que ça va demeurer. Parce qu’il y a un parti qui semble vouloir dire qu’ils vont peut-être enlever ce programme-là, s’il entre au pouvoir. Ça serait dommage. », lance le maire de Campbellton, Jean-Guy Lévesque.

Parce que le logement, c’est le nerf de la guerre dans Madawaska-Restigouche. En manque de main-d’œuvre, tous les efforts sont mis de l’avant pour attirer des travailleurs… pour relancer l’économie vacillante et la solidifier.

« Même le collège CCNB de Campbellton. Quand on parle avec les dirigeants, ils ont 80 étudiants internationaux… Ils nous ont avisés qu’ils de la demande pour cent de plus… Mais ils n’ont pas de logement pour les avoir dans notre territoire. Ça serait plaisant si on pouvait avoir des logements et avoir ces étudiants-là dans notre région. Peut-être qu’il y en a qui vont rester. », nous dit le maire de Baie-des-Hérons, Normand Pelletier.

L’autre souci… est plus profond: les infrastructures municipales… les routes, les rues, les trottoirs… mais aussi ce qu’il y a en dessous. Des projets qui ne peuvent pas être financés exclusivement par les villes.

« On n’a pas fait d’études de A à Z, encore… Mais, à titre d’exemple, on a fait une rue ici dans la municipalité… C’est à peu près 1500 pieds, peut-être 2000 pieds… Et ça nous a coûté 2,4 millions. », précise le maire de Baie-des-Hérons.

Enjeux environnementaux, coût de la vie et communications sont aussi sur la liste d’épicerie des politiciens…

« C’est hallucinant. On est en 2025. Demain on sera en 2026… Et encore aujourd’hui, moi quand je me promène, d’un point à l’autre… Juste de Campbellton à Dalhousie… Tu vas perdre la ligne 4 fois, 5 fois, 6 fois. Il faut, une fois pour toutes, régler cette question-là! », sourcille monsieur Lévesque.

Voyons voir si le prochain député régional pourra intéresser son parti à régler une partie des problèmes du Restigouche… et remettre un peu d’espoir dans la région souvent oubliée.

« On est une ville… Mais on est très rural. Il faut s’occuper aussi, à travers le Canada, des petites régions qui veulent se développer et qui veulent vibrer, et qui n’ont pas les moyens. », avoue le maire de Campbellton.

« On a du potentiel en or, notre région… Mais il faut que l’on continue à travailler ensemble pour améliorer ça. », termine Normand Pelletier.