Celui sur qui tous les yeux étaient rivés depuis sa première apparition à l’émission le 9 mars a dû plier bagage, lundi soir, alors que les juges et le public lui ont refusé l’accès au Top 14. Malgré une interprétation très incarnée de la chanson « It’s not my time », un titre cruellement évocateur pour l’auteur-compositeur-interprète de Kedgwick, le jury, qui l’avait maintes fois encensé, a préféré, tout comme les fans du concours, accorder son vote à d’autres candidats. Un résultat différent de celui qu’il espérait. Or, même si son parcours s’est arrêté plus vite que souhaité, l’ancien demi-finaliste de l’édition 2022 de Star Académie, rentre au pays confiant, mais surtout reconnaissant des apprentissages qu’il a acquis en sol américain.

« C’est quelque chose que je suis fier d’avoir accompli parce que je vais pouvoir me dire que je suis allé jusqu’au bout; si ça ne fonctionne pas. Je suis arrivé-là, je parlais en français puis j’ai appris l’anglais alors c’est un beau parcours. Je pense aussi que je vais pouvoir faire une petite tournée dans les écoles pour raconter un peu mon histoire; dire aux jeunes que c’est important l’éducation et d’apprendre l’anglais. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans la vie » commente le vocaliste aussi camionneur. Sa participation au populaire variété fut une expérience extrêmement enrichissante qui lui inspire, d’ailleurs, de beaux projets pour la suite.

Contrairement à plusieurs concurrents de ce type de téléréalité, celui qui est parvenu à se démarquer parmi 124 000 talents en audition refuse de surfer sur la visibilité et la notoriété des dernières semaines. En fait, il souhaite enclencher, dès son retour au Nouveau-Brunswick, le processus de création de nouvelles compositions et peut-être même former un band puisqu’il est conscient que le vrai travail commence maintenant. Une lucidité et une capacité à rebondir impressionnantes qui seront certainement de précieux atouts pour une carrière en musique.

« Je pense que c’est important aussi d’entretenir son noyau où les gens nous suivent le plus. Alors, je pense que je vais vraiment bâtir autour de ça au Canada puis si ça fonctionne aux États-Unis ça fonctionnera, mais je vais me lancer peut-être en anglais et en français aussi. Ce sont des projets auxquels je devrai penser, donc peut-être que je pourrais faire ça aussi en revenant d’American Idol : avoir des musiciens et faire un gros spectacle. Ça pourrait être quelque chose de possible » ajoute, pour conclure, le seul canadien francophone à avoir pris part à la 23e saison de l’émission.