Mardi matin, près du quai de Newport, un tout nouveau homardier est soulevé par une machinerie impressionnante… Les curieux ont les yeux grands ouverts. Pourtant, chaque printemps, chez conception navale FMP, à Newport, le même manège se produit.

L’arrivée du temps doux permet le dévoilement du résultat du travail au cours des longs mois d’hiver, dans cet atelier situé près du quai. Mardi, deux bateaux en sortaient… Deux navires-sœurs, en raison de leur ressemblance… qui desserviront des pêcheurs de Gaspé et du secteur Gascons.

« C’est plus annuellement… Mettons qu’on met à l’eau des bateaux… Et là, c’est la première fois qu’on décide de faire le tout en une journée condensée. On a deux bateaux qui se mettent à l’eau aujourd’hui deux bateaux pour la pêche au homard. », explique Annie-Pier Dea, adjointe à la direction chez conception navale MFP.

Il faut dire que l’entreprise de Newport est à la fine pointe de la technologie et de la sécurité maritime… La trentaine de travailleurs de l’endroit s’assurent de mettre à l’eau des bateaux dont ils sont fiers.

« C’est une boule gyroscopique qui roule extrêmement vite sur elle-même. Ça permet de stabiliser le bateau énormément. En deux secondes, aussitôt qu’on l’active, la boule s’active, et le bateau devient extrêmement… très très stable, un peu comme un bateau de crabe. », ajoute madame Dea.

Quant aux nouveaux propriétaires, ils étaient déjà à bord. Excités de préparer leur nouvelle embarcation pour la nouvelle saison de pêche, sur le point de s’ouvrir.

« Fallait changer de bateau? Oui on voulait avoir plus gros. De le faire fabriquer ici, c’est une fierté, j’imagine? Très grande fierté pour la Gaspésie, et surtout fabriqué par FMP… Ça fait de l’ouvrage par ici. », sourit Mélany Mercier, qui travaille avec son conjoint sur leur nouveau homardier tout neuf.

Pour le dévoilement de ces deux bateaux, on avait pris la peine d’inviter des étudiants de l’École des pêches de Grande-Rivière. L’idée a eu l’air de plaire… et inspirer ceux qui, dans quelques années, travailleront dans l’usine ou sur un des deux navires.

« Voir des bateaux comme ça aujourd’hui qu’est-ce que ça te fait? Ben… C’est sûr que ça va être mon futur. C’est comme les nouveaux modèles aussi… Moi j’adore la timonerie, surtout sur ces bateaux-là. Comme… c’est mon futur. », explique David Poissant, étudiant en mécanique maritime à l’École des pêches de Grande-Rivière.

Avec l’avenir des pêches qui s’assombrit dans la région, FMP essaie de trouver de nouvelles avenues pour se maintenir à flot…

« Cette année… Je pourrais dire qu’on a accueilli une dizaine de bateaux. Donc, là on en est à trois conceptions nouvelles qu’on a fabriquées et environ sept bateaux qu’on a réparés. », termine madame Dea.