De nombreux indécis dans Charlevoix.

« Je suis très indécis », indique un électeur.

« Je suis en réflexion », dit une femme.

« Je ne suis pas plus encouragé par l’un ou par l’autre. En tout cas, bonne chance à celui qui gagnera », mentionne un autre électeur.

La région de Charlevoix a certaines attentes envers le palier fédéral. En priorité, la gestion de l’offre en agriculture revient rapidement dans les discussions. Les agriculteurs ont exprimé collectivement l’an dernier leur mécontentement concernant leur situation.

« On a un gouvernement fédéral qui tente d’éponger un peu tout le stress qu’on vit en tentant de négocier les tarifs avec monsieur Trump. On veut rencontrer les candidats de toute la région », a avoué Yves Laurencelle, président sortant de l’UPA locale de la Côte-Nord-Charlevoix.

« C’est de protéger l’agriculture et la gestion de l’offre », note le préfet de la MRC de Charlevoix, Patrick Lavoie.

L’enjeu du logement demeure également présent sur le territoire.

« On a des besoins en logements abordables et sociaux, mais il faut aussi des logements retirés du marché », explique ce dernier.

Pour la chambre de commerce de Charlevoix, l’immigration reste essentielle pour plusieurs entreprises. La guerre tarifaire n’aura certes pas le même impact dans cette région touristique. Cependant, certaines entreprises y seront affectées.

« L’important, c’est aussi de mettre en place rapidement une force de frappe de négociation incluant le Québec pour aller vers les États-Unis. Nous avons des entreprises spécialisés tant sur le bois, que l’acier ou bien les camions lourds », souligne la directrice générale de la Chambre, Annie Simard.

« Tout tourne autour des sanctions. Je pense que pour tout le monde, quand on se couche le soir, c’est ça. Puis, quand on se lève le matin, c’est encore la même chose », note un électeur interrogé.

Le préfet, Patrick Lavoie, mentionne qu’il ne faut pas oublier l’amélioration du réseau cellulaire, toujours déficient dans plusieurs secteurs.

« Tout le monde le dit, et on le note aussi. Il y a eu vraiment un effet après le G7. On doit relancer le dossier auprès du CRTC », demande-t-il.

Les candidats et candidates ont encore vingt jours pour convaincre les Charlevoisiens de voter pour eux. Notons qu’aucun débat ne sera tenu dans la région, seuls deux candidats ayant accepté l’invitation de TVCO.