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Manque d’avocats : Équijustice peut aider

Publié le 8 avril 2025 à 15:29, modifié le 8 avril 2025 à 17:34

Par: Louis-Philippe Morin

Malgré une augmentation de 20% du nombre d’avocats en Gaspésie, entre 2019 et aujourd’hui, un manque reste encore à combler selon le Barreau du Québec. En attendant que les choses s’améliorent sur le terrain, des organismes tentent de désengorger le système judiciaire.

« Être obligé de tout suivre… Les étapes de la justice, des fois ça peut être long et ça peut prendre un an. C’est vraiment… toutes ces étapes-là. C’est plus efficace, je vous dirais, à notre niveau. Ça a vraiment des bons effets et des bons coups. », nous dit, fièrement, Nathalie Motreff, directrice générale chez Équijustice.

Devant la longueur des procédures judiciaires en région, Équijustice offre une alternative gratuite pour régler bon nombre de causes, par médiation citoyenne. L’organisme, basé à New Richmond, propose d’entamer une démarche de dialogue ou de justice réparatrice, en marge des procédures judiciaires traditionnelles.

« Ça apporte de beaux résultats aussi. Les gens sont contents parce que ça permet aux gens… Je vais te donner un exemple : une personne qui va voler dans une entreprise… souvent l’entreprise… Souvent ils n’ont pas leur mot à dire. Dans le cadre de la justice. Avec nous, ils vont pouvoir s’exprimer. », ajoute la directrice générale.

Chaque année, l’organisme règle une soixantaine de causes qui, autrement, se retrouveraient devant les tribunaux. Chicane de voisins à propos du passage d’une clôture, un adolescent qui se fait prendre pour vol à l’étalage ou même des frères qui se disputent l’héritage d’une mère décédée… Équijustice traite aussi des causes plus sérieuses comme des agressions sexuelles ou de violence conjugale.

« On aide beaucoup les gens… Des fois, on a l’impression que les gens ne savent pas se parler. Il manque des petits trucs. Il y a beaucoup d’émotions dans tout ça. », précise madame Motreff.

Et avec le manque d’avocats en région, l’organisme pourrait voir les dossiers se multiplier… quoique le Barreau du Québec n’entend pas se croiser les bras sans bouger.

« On a fait aussi une campagne à l’automne dernier : des kiosques dans des universités, à travers le Québec, pour attirer les jeunes étudiants dans des facultés à regarder en dehors des régions centrales pour aller pratiquer. », lance Me Catherine Claveau, bâtonnière du Québec.

Le Barreau du Québec déplore qu’en Gaspésie, trop peu d’avocats acceptent des mandats de l’aide juridique, en raison des tarifs trop bas. Une autre raison pour laquelle des causes s’étirent devant la justice.

« C’est un dossier où les tarifs sont en cours de négociation presque constants. Ils sont en train de négocier quelque chose et c’est très long avant d’en arriver une entente. », précise Me Claveau.

Équijustice travaille en complémentarité avec les acteurs du système judiciaire et espère jouer un rôle à faire en sorte que la justice gaspésienne soit plus efficace… une cause à la fois.