Ce matin, des employés rencontrés par notre équipe ont confirmé avoir été informés de la situation par la direction dès lundi. Depuis, l’incertitude plane, autant pour eux que pour les familles des huit locataires concernés.

La direction de l’Auberge évoque un risque de fermeture partielle à compter du 31 mars, une mesure qui aurait des impacts directs sur les usagers.

Le CISSS du Bas-Saint-Laurent, qui finance certains services essentiels, comme l’administration des médicaments et les soins d’hygiène, rappelle que l’Auberge gère de façon autonome ses logements. En cas de fermeture, le CISSS s’engage à « accompagner les usagers afin d’identifier des solutions pour répondre à leurs besoins. »

Un comité de restructuration, formé en novembre dernier en collaboration avec le CISSS, soutient actuellement les gestionnaires de l’établissement. Une rencontre a d’ailleurs eu lieu hier avec les membres du conseil d’administration.
Selon la direction, la fermeture n’est pas l’option privilégiée. Le président du CA, Alain Denis, confirme que les discussions se poursuivent, mais il a décliné notre demande d’entrevue.

La députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata, Amélie Dionne, affirme être bien au fait du dossier, mais n’était pas disponible pour commenter la situation aujourd’hui.

« J’ai l’impression que les choses vont changer. Je sais qu’il y a des discussions entre le CISSS du Bas-Saint-Laurent et les autorités de l’Auberge de la Clé des Champs pour s’assurer d’avoir une réponse adaptée et humaine à cette situation-là », a réagi le maire de Saint-Cyprien, Michel Lagacé.

Malgré les enjeux financiers entourant l’hébergement supervisé, le camp de vacances offert par l’Auberge ne sera pas affecté cette année : les subventions nécessaires ont déjà été accordées.

« C’est extrêmement exigeant d’accompagner une personne qui vit avec des limitations, qui vit avec des différences. On veut bien le faire. Pour bien le faire, il faut offrir du répit… ce que l’Auberge propose à certaines fins de semaine et particulièrement en période estivale. C’est du répit », ajoute Michel Lagacé.

Des communications officielles sont attendues de la part de la direction d’ici lundi prochain.