Ce ne sont pas toutes les discussions qui doivent être d’ordre public selon le conseiller Jérémy Laplante. En revanche il aimerait que les grandes questions d’orientation de la municipalité et que l’ordre des priorités soient débattus publiquement avec la population.

« Je pense que le conseil municipal en général en tant qu’institution devrait servir de forum de discussion politique pour que les élus discutent sur les enjeux de développement de la municipalité et puissent se positionner en public sur les questions plutôt que d’être en huis clos », déclare le conseiller municipal de Paspébiac, Jérémy Laplante.

Actuellement les débats se font en privée entre les membres du conseil municipal pour chercher à obtenir un consensus. Jérémy Laplante estime que la population devrait avoir accès aux discussions.

« Ce qui est confidentiel, stratégique et qui doit être protégé je pense que ça devrait continuer d’être à huis clos. Cependant, les discussions qu’on a sur l’avenir de la municipalité, quelle direction on doit prendre pour un projet notamment, je pense qu’il y a beaucoup de ces discussions qui peuvent avoir lieu en public », démontre Jérémy Laplante.

De côté, le maire Marc Loiselle estime que les conseillers ont été élus pour prendre des décisions pour la ville. Il juge que les réunions à huis clos sont efficaces pour mobiliser le conseil autour d’une décision et qu’un débat public n’est pas nécessaire.

« Il risquerait d’y avoir plusieurs opinions différentes ainsi que les débats qui n’en finissent plus. N’oubliez pas une chose. Nous avons été élus pour prendre des décisions. Les gens nous font confiance à cet égard. Alors, on essaie de le faire dans la mesure du possible avec les moyens qu’on a pour satisfaire l’ensemble de nos citoyens », rétorque le maire de Paspébiac, Marc Loiselle.

Lorsque nous avons sondé des résidents de Paspébiac, plusieurs affirment faire confiance au conseil pour s’occuper des questions municipales.

« Moi, je fais confiance à notre maire qu’on a présentement c’est certain que je leur fais confiance », mentionne cette citoyenne de Paspébiac.

« Comme je vous dis, la politique ce n’est pas un bon sujet pour moi », ajoute cette résidente de Paspébiac.

« On fait confiance aux élus qui sont là en place », poursuite cette résidente.

Les rencontres à huis clos sont nécessaires dans le monde municipal pour faire avancer des dossiers selon cette experte de gestion municipale.

« Il s’agit pour les élus de voir s’ils estiment que l’information dont tu disposes est complète.  Aussi ils estiment qu’ils ont besoin de compléments d’information. Ces débats à huis clos servent à former un consensus général », explique la professeure associé en gestion municipale de l’UQAM, Danielle Pilette.

Mme Pilette ajoute également que les élus en défaveur d’une décision ont des recours et peuvent même voter contre lors de l’assemblée publique.