Les chiffres sont troublants… De Matapédia à Percé- le territoire couvert par le Centre de services scolaire René-Lévesque – 18 des 28 écoles ont un indice de défavorisation élevé. Ceci veut dire que dans plusieurs établissements scolaires, une partie un peu plus significative de la population étudiante est issue d’un milieu défavorisé. Afin d’aplanir ces inégalités et donner une chance à tous, voici la Fondation Étincelle Jeunesse.

« On voulait quand même avoir notre couleur et répondre aux besoins de notre milieu, qui est différent d’un autre milieu. Donc, plusieurs fondations, plusieurs modèles… Nous on a décidé d’inventer le nôtre. », sourit Sandra McNicol, directrice-générale du Centre de services scolaire René-Lévesque.

On veut pouvoir recueillir 1,5 million de dollars en trois ans. Des fonds qui serviront à subvenir à des besoins de bases : vêtements, lunettes, collations santé… mais aussi inscriptions aux activités scolaires ou achat de matériel sportif.

« L’idée, aussi… Ce qui est intéressant par le projet qu’on est en train de monter, qu’on est sur le point de voir naître, avec la fondation et le fonds… C’est que le fonds de dotation va toujours être là. L’argent qu’on va pouvoir réussir à accumuler va servir pour 10-20-30-40 ans. », précise Louis Bujold, coordonnateur de la Fondation Étincelle Jeunesse.

Une initiative inspirante qui améliorera la persévérance scolaire des élèves… mais qui réjouit aussi le personnel enseignant.

« Moi je trouve que… Notre rôle comme adulte, auprès des jeunes dans le scolaire, c’est vraiment d’allumer l’étincelle. De transmettre les passions et d’éveiller vers de saines habitudes de vie. », explique Félix Boudreau, enseignant à l’école Antoine-Bernard et membre du CA du Centre de services scolaire.

La principale campagne de financement prendra la forme d’un défi sportif d’envergure : le Grand Défi Étincelle Jeunesse… une course à relais de 260 kilomètres, entre Matapédia et Percé, qui se tiendra le 24 et 25 mai prochain.

« On le fait pour une bonne cause… Donc, c’est un peu un non-dit… C’est un but en plus. », nous dit Kaël Chaput, un étudiant de l’école secondaire de Paspébiac.

« Il y a des gens qui ont peut-être plus de difficulté avec le travail, peu importe. En faisant ça, juste en courant… En se mettant en bonne condition physique… C’est bon pour notre mental aussi. On aide des personnes qui en ont besoin je trouve que c’est vraiment bon. », ajoute un autre élève, Samuel Horth.

Parfois, il suffit d’une étincelle pour allumer la flamme…