Pour Martine Girard, c’est un printemps assez unique. Elle qui vit non loin de la Rivière-Verte depuis 25 ans, n’a jamais vu la glace s’approcher autant de sa maison.

« Ce qui me fait peur, c’est la glace parce que ce n’est pas fini de descendre encore. Il reste encore des glaces à descendre du haut de la rivière. Tant que ça ne s’est pas fait, ou que ce n’est pas dégagé sous le pont, ça pourrait être n’importe quoi », témoigne-t-elle.

En 2017, elle a pris les grands moyens. La propriétaire a décidé de faire construire un mur de blocs de béton, haut de 8 à 10 pieds, juste derrière sa résidence. Le bâtiment a aussi été surélevé pour empêcher l’eau de s’infiltrer. Son sous-sol à malgré tout été inondé ce samedi.

Pourtant, les autres rivières sous surveillance au Kamouraska semblent être revenues à la normale. La Rivière Ouelle et la Rivière Kamouraska sont toutes les deux retournées dans leur lit ce lundi, après avoir débordé. Mais le niveau de la Rivière Verte, lui, ne semble pas vouloir baisser, même s’il s’est stabilisé.

« La rivière verte a une historique d’embâcle. C’est pas la première fois qu’il en survient, c’est certain que cette année, elle est quand même bien consolidé, bien ancrée dans le sol. On le voit avec les travaux qui sont fait présentement dans le secteur », mentionne le directeur de la sécurité publique au Bas-Saint-Laurent, Hugo Martin.

L’excavatrice amphibie, mandatée par la municipalité, poursuivait son travail aujourd’hui. La machinerie vise à créer un courant qui ferait circuler la glace. Hugo Martin est toutefois confiant que les travaux mis en place règleront le problème.

« On souhaite que les travaux fonctionnent. Moi j’ai bon espoir que ce soit le cas, car c’est des entreprises qui sont spécialisées. Ils se sont déplacés à l’échelle de la province donc ils ont fait plusieurs cours d’eau déjà avant celui de L’Isle-Verte. Avec les travaux, on a quand même bon espoir que ce soit une solution qui soit fiable », souligne Hugo Martin.

Martine Girard, elle, se croise les doigts que sa propriété ne subira pas d’autres dommages.

Crédit photo : Martine Girard