Dégel hâtif : la Matapédia n’inquiète pas pour le moment.
Publié le 19 mars 2025 à 14:55, modifié le 19 mars 2025 à 14:55
Par: Louis-Philippe Morin
La période de dégel hâtif cause des soucis et des débordements sur plusieurs plans d’eau de la province. Entre temps, à Matapédia, où des inondations ont eu lieu souvent, la situation est plutôt calme.
Les souvenirs d’inondations de la rivière Matapédia en 2019 sont encore bien vivants dans la municipalité. Cette année, par contre, les astres semblent s’aligner : le dégel pourrait passer en coup de vent et le printemps nous tomber dessus, sans débordements.
« Pour le moment, la situation est presque idéale. C’est un printemps un peu plus hâtif, mais qui semble vouloir s’étirer sur une longue période. Un peu de doux temps… Un peu de pluie et du gel la nuit… C’est parfait pour nous. », précise la mairesse de Matapédia, Nicole Lagacé.
Afin de prévenir des embâcles, un travail de surveillance est déjà amorcé. Des photos satellites ont été prises, des observateurs terrains sont aux aguets, le débit est loin de celui requis pour un débordement… mais tout le monde est sur un pied d’alerte, si jamais…
« Il y a certains amas de glace qu’on a observés, par exemple, dans la vallée sur la rivière Matapédia. La même chose aussi sur la Restigouche… La photo satellite le confirme. », précise la mairesse.
Depuis quelques années, comme un clin d’œil au printemps qui se pointe, un artiste local installe la fameuse bébitte : une structure de bois qui, on le souhaite, partira sans faire de drame, avec la fonte des glaces.
« Généralement… C’est autour de Pâques… Je ne sais pas, cette année, Pâques est un peu plus tard. Mais, généralement la débâcle est autour de Pâques. », sourit madame Lagacé.
La sculpture amuse les résidents de l’endroit… et des paris sont même pris sur la date de son départ.
« De bonne heure. Le six ou le sept, d’après moi, avril. Vous n’êtes pas inquiet pour le dégel? Je ne pense pas. On ne sait jamais. C’est la nature. », croit cet homme, croisé près de l’épicerie du village.
« Je n’ai pas regardé bien bien les lunes… Moi, j’y vais avec les marées. Les lunes vont faire une grosse différence avec la marée. D’après moi, tout est de bonheur cette année. Début du printemps, ça devrait partir tout dépendant des marées. », estime celui-ci.
L’aéroglisseur de la garde-côtière pourrait être disponible à la fin du mois, si la situation l’exige. Pour l’instant, l’eau coule sous les ponts et le printemps semble vouloir s’installer dans le calme.