Le BAPE publie son rapport sur le dragage du port de Cacouna
Publié le 15 mars 2025 à 16:49, modifié le 17 mars 2025 à 08:47
Par: Catherine Pellerin

Le BAPE a publié son rapport sur le programme décennal de dragage au port de Gros-Cacouna, à la suite des séances publiques effectuées à l’automne 2024. Selon la commission, il est nécessaire de retirer des sédiments.
« Il est difficile pour les bateaux de manœuvrer en raison de la diminution de la profondeur et la présence de hauts-fonds dans le havre, le dernier dragage d’entretien ayant été effectué en 2007-2008 », est-il mentionné dans le rapport.
Certains navires doivent aussi réduire leur chargement, ce qui a pour effet d’augmenter le nombre de voyages requis pendant la période sensible pour les bélugas. Concernant d’ailleurs ces mammifères marins, il est possible de lire que les mesures proposées par la Société portuaire sont justifiées.
« Parmi ces mesures, il y a notamment la réalisation des travaux de dragage en novembre et décembre, ainsi que la mise en place d’un rayon de protection de 400 m où les travaux seraient arrêtés si un béluga est présent dans ce périmètre. »
« Pour ce qui est de la méthode de dragage à privilégier, Pêches et Océans Canada et le ministère responsable de
l’Environnement devraient profiter des activités de dragage dans le cadre du projet pour réaliser une étude comparant les effets du bruit sur le béluga des différents types de drague.»
Le rapport conclut aussi que le rejet des sédiments en eau libre pour le premier dragage représente l’option la plus viable économiquement, comparativement à leur gestion terrestre, tout en générant le moins de gaz à effet de serre. « La Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie devrait cependant poursuivre ses efforts afin d’évaluer le potentiel de valorisation des sédiments pour les prochains dragages », est-il écrit dans le rapport.
Rappelons que l’agrandissement du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent soulève certaines questions pour le port de Cacouna, étant donné que la zone de dépôt des sédiments se trouve en plein cœur de la nouvelle zone protégée.
Retirer 180 000 m3
L’objectif est de retirer un total de 180 000 m3, pour que la profondeur soit de 8 mètres dans le bassin et de 10,2 mètres à quai. Trois dragages seraient prévus sur 10 ans. Il faudrait entre 25 à 30 jours de travaux. Entre 95 et 475 voyages de sédiments pourraient être nécessaires, selon le type de drague utilisée.
La Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie a affirmé accueillir favorablement le rapport et « constate que la commission se montre satisfaite des explications fournies et des engagements pris par la société pour répondre aux préoccupations du milieu et protéger la biodiversité. »
Le rapport a été transmis au ministre responsable de l’Environnement le 28 février dernier.
« Les recommandations du MELCCFP contenues dans le rapport d’analyse environnementale du projet viendront s’ajouter ultérieurement. Ces deux rapports sont complémentaires, ils visent à éclairer la prise de décision du Conseil des ministres, à qui il revient d’autoriser ou non le projet », explique la Société portuaire.