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Agrandissement du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent : quels impacts sur les activités portuaires ?

Publié le 11 mars 2025 à 17:02, modifié le 11 mars 2025 à 17:11

Par: Ariane Boyer

Québec et Ottawa ont tenu leur promesse en annonçant vendredi dernier l’agrandissement du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Une excellente nouvelle pour la faune et la flore du Saint-Laurent, mais qu’en est-il des activités portuaires ?

L’agrandissement du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent pourrait bien bouleverser les opérations maritimes.

PATRICK MORIN, DG, Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent
« Ils vont devoir céder le passage aux baleines, pas dépasser 25 nœuds de vitesse et respecter une distance de 400 ou 200 m selon si c’est une espèce en péril ou pas. »

Cet agrandissement pourrait aussi modifier les opérations de dragage, notamment au port de Gros-Cacouna. Un enjeu majeur se dessine : la zone de dépôt des sédiments se trouve en plein cœur du secteur d’agrandissement du parc marin et fait présentement l’objet d’un BAPE.

La question se pose : faudra-t-il déplacer ces sédiments hors de la zone protégée ?

ANNE DUPÉRÉ, PDG, Société portuaire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie
« Il est possible de traiter les sédiments en milieu terrestre, mais compte tenu du volume important à gérer, l’emplacement et les coûts de transport deviennent des enjeux majeurs. Selon les critères qui nous seront imposés, cela pourrait avoir un impact significatif sur les coûts de dragage du port de Gros-Cacouna. »

Le document d’information sur l’agrandissement du parc marin mentionne que le programme de dragage est en cours d’évaluation environnementale, sans préciser si ces opérations seront compromises. Selon le GREMM, les dépôts de dragage ont un impact sur les bélugas.

ROBERT MICHAUD, Président, GREMM
« On le sait, les bélugas sont très contaminés, on les a déjà comparés à des déchets toxiques. Ces contaminants, ils les attrapent dans leur nourriture et la nourriture qui sont des poissons, des invertébrés qui vivent dans la vase concentrent ces contaminants-là, qui viennent de nos activités humaines. »

Avec une surveillance accrue, cette expansion pourrait être l’occasion de mieux comprendre l’impact du dragage, effectué annuellement aussi à Rivière-du-Loup.

PATRICK MORIN
« Qu’on se serve de la présence du parc marin pour mieux comprendre les effets du dragage, mais aussi mieux comprendre la dynamique des sédiments dans ce coin-là, pour peut-être changer nos pratiques, adapter les infrastructures, pour peut-être réduire le besoin de dragage. »

Et maintenant ?
Les résultats du rapport du BAPE seront dévoilés au grand public le 15 mars prochain. Reste à voir si le programme décennal de dragage sera approuvé pour le port de Gros-Cacouna.