Vitalité économique : la Gaspésie bonne dernière
Publié le 11 mars 2025 à 14:52, modifié le 11 mars 2025 à 14:52
Par: Félix Côté
Les MRC gaspésiennes sont parmi les moins bien notés au Québec en ce qui concerne leur vitalité économique. Problème démographique, enjeux de transports et une économie qui repose sur l’industrie saisonnière, la région est celle avec le plus de municipalités dans le bas de l’indice.
L’indice de vitalité économique se base sur le marché du travail, le niveau de vie et la démographie de la population. En Gaspésie c’est près de 90% des municipalités qui accusent un retard de vitalité économique par rapport au Québec et ce sont 31 municipalités sur 46, donc près de 65 % qui accusent un lourd retard par rapport aux différentes localités.
La Gaspésie est la région avec la moins bonne vitalité économique au Québec selon le dernier indice de l’institut de la statistique.
« Je vous dirais que de façon générale ce n’est pas surprenant. On s’attendait à ça. Les municipalités avec un indice de vitalité économique très élevé sont tout près des grandes agglomérations », exprime le préfet de la MRC Avignon, Mathieu Lapointe.
La région est victime d’un problème démographique. Pour rattraper, ce retard d’attraction de main-d’œuvre est nécessaire, tout comme de nouveaux logements et des garderies pour les jeunes travailleurs. En quête de solution les élus estiment qu’un pôle universitaire serait aussi une avenue pertinente.
« On n’en parle depuis des années d’avoir un pôle universitaire dans la région. On sait que l’UQAR travaille fort à ce niveau, on a eu plusieurs rencontres. Ils ont fait plusieurs tentatives. C’est certain que ça serait un point positif pour le recrutement pour aller chercher des jeunes et des professionnels sur le territoire », ajoute M. Lapointe.
L’économie des MRC repose sur l’industrie saisonnière et les matières premières. Malgré tout elles ne sont pas particulièrement intéressées à redevenir une région ressource dépendante de la mono-industrie comme cela s’est fait auparavant.
« Aujourd’hui, quand on regarde, on a le même nombre d’emplois, sinon plus, dans le secteur des terrains de la Smurfit Stone et dans le parc industriel. Ce sont des dizaines d’entreprises, ils ne peuvent donc pas tous fermés en même temps » stipule le prefet de la MRC Bonaventure, Éric Dubé.
La distance est aussi un frein pour la productivité et le développement. Selon la chambre de commerce de la Baie-des-Chaleurs, la proximité des centres urbains n’est pas un luxe dont les entreprises locales profitent.
« Souvent ils peuvent perdre des contrats versus des sites Internet qui vendent un peu moins cher parce qu’ils n’ont pas à partir à l’extérieur parce qu’ils sont déjà en ville », poursuite la directrice générale de la chambre de commerce et de l’industrie de la Baie-des-Chaleurs, Valentine Palma.
Bien que la Gaspésie ait l’un des pires indices de vitalité économique au Québec, les élus ne prétendent pas chercher à devenir les meilleurs. Ils rappellent que la Gaspésienne hisse au sommet du classement pour l’indice de bonheur.