Un logement pour sa fille handicapée : la bataille d’une mère de Rivière-du-Loup
Publié le 7 mars 2025 à 16:36, modifié le 7 mars 2025 à 17:55
Par: Ariane Boyer
Trouver un logement accessible lorsqu’on a un enfant lourdement handicapé est un véritable défi. Jovette Levasseur, mère monoparentale de quatre enfants, en fait l’expérience chaque jour.
Sa fille Anaïs, 7 ans, est atteinte de lissencéphalie sévère, une maladie rare qui cause une déformation du cerveau. Elle ne marche pas, parle peu et a besoin d’une assistance constante. Malgré cela, elle rayonne.
« À l’école, ils l’appellent Miss Sunshine. »
Une maison devenue un obstacle
La maison que loue Jovette Levasseur n’est plus adaptée. Pas de rampe d’accès. Trop d’escaliers. Des passages trop étroits.
Chaque déplacement avec Anaïs est une épreuve.
« Plus elle grandit, plus c’est difficile. Elle est lourde, elle est grande… Elle a sept ans. »
Bruit du fauteuil roulant qui cogne dans les cadres de porte
Faire entrer Anaïs dans la maison devient un combat quotidien. Les cadres de porte sont trop étroits, les seuils de porte trop hauts. Chaque effort supplémentaire fragilise la santé de sa mère.
« Je me sers de mon poids pour hisser la chaise, mais je ne veux pas me blesser… »
Sauf que c’est déjà fait.
« J’ai vraiment mal dans le bas du dos… J’attends des injections de cortisone. »
Pas d’alternative abordable
Elle a demandé des rénovations à son propriétaire, mais les subventions offertes ne suffisent pas à couvrir les coûts astronomiques des travaux.
Elle a aussi cherché un autre logement, mais les options sont rares et inabordables.
Un 5 ½ dépasse maintenant 2 500 $ par mois à Rivière-du-Loup. Trop cher pour une famille monoparentale.
« Si je pouvais avoir une maison adaptée, tout sur un même étage, ce serait fini. On n’en parlerait plus. »
Un choix déchirant
Après 11 ans dans la même maison, le dilemme est cruel : quitter l’endroit qu’elle aime, ou voir Anaïs grandir dans un logement inadapté.
Pour cette mère, l’enjeu dépasse le simple confort. Il s’agit de permettre à Anaïs de vivre dans un environnement sécuritaire et fonctionnel.