Journée internationale du droit des femmes : encore du travail à faire
Publié le 7 mars 2025 à 14:41, modifié le 7 mars 2025 à 14:41
Par: Louis-Philippe Morin
Demain, le Québec soulignera la 48e Journée internationale des droits des femmes. Un moment pour réfléchir au travail qui a été fait… et s’inspirer de modèles régionaux, qui s’illustrent dans différentes sphères, dont les affaires.
48 ans de combat pour l’égalité des droits des femmes sont dans la balance plus que jamais… L’élection de Trump, des effluves de loi antiavortements, la montée de certains mouvements masculinistes… La journée internationale des droits des femmes revêt, on dirait, encore plus d’importance cette année.
« Il y a encore beaucoup de travail à faire. Mais, je pense que les femmes sont… Ce n’est pas plus facile… Ouais… C’est différent, on va dire ça comme ça. », nous dit Michelle Secours, présidente et fondatrice de Frëtt design à Caplan.
Les modèles féminins sont donc plus importants que jamais… dans tous les secteurs et, entre autres, dans le monde entrepreneurial… et la région regorge de ces femmes fortes et créatrices.
« Il y aura toujours certaines incertitudes… Ce n’est pas que les femmes ont nécessairement peur d’être en affaires. Il y a un manque de confiance en soi chez la femme en général. C’est d’amener cet « empowerment » auprès des femmes et leur donner confiance en elles. », ajoute Mélanie Marin, croisée dans les bureaux de chez EVOL, à Maria.
En affaire depuis 1996, la gestionnaire de chez Frëtt design est passée à travers des crises économiques, des fermetures, des doutes… la COVID, même. Elle admet, à contrecœur, qu’il y a encore un peu de résistance envers la présence des femmes en affaires.
« Il y a encore, ce que j’appelle moi, des Boys club. Beaucoup d’hommes dans certains milieux. (…) Ce n’est pas parce que les hommes ne font pas un bon travail… Mais c’est juste que, c’est plaisant qu’il y ait plus d’équité. », note Michelle Secours.
Sur le terrain, celles qui observent ce qui se passe croient qu’il y a encore du travail à faire, même en 2025, pour concilier l’arrimage entre la famille et l’entreprise.
« Ça demeure que c’est toujours un défi pour les mamans monoparentales. Il y a quand même beaucoup de maman qui est monoparentale qui est entrepreneur. Aussi, même les femmes qui sont en couple… Ça demeure un défi constant. On le voit, c’est la semaine de relâche. Ce ne sont pas toutes les mamans qui peuvent prendre congé aujourd’hui. », poursuit madame Marin.
Tous souhaitent que les gains faits au cours des dernières décennies ne soient pas vains… que les jeunes filles d’aujourd’hui puissent être fières des femmes qu’elles deviendront d’ici quelques années.
« Je suis contente d’avoir gardé la capacité de m’épanouir à être créative et apprendre… Je réalise que, finalement, c’est ça qui est le plus important dans la vie. Je souhaite ça à toutes les femmes, tous les enfants, tous les hommes. Je souhaite ça tout le monde. », termine, émue, Michelle Secours.