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Saumon de l’atlantique : vers une autre saison catastrophique ?

Publié le 6 mars 2025 à 16:43, modifié le 6 mars 2025 à 16:43

Par: Jérôme Gagnon

Tout porte à croire que la montaison de grands saumons sera encore une fois très en deçà de la normale en 2025. Dans la région de Charlevoix, le déclin du saumon atlantique suscite également de vives inquiétudes. Or, on garde toujours la tête hors de l’eau pour le moment.

« La rivière du Gouffre génère des retombées économiques d’environ 1,5 million de dollars dans la région », précise le directeur de l’Association de conservation de la Vallée du Gouffre, Benoit Bouchard.

Après une année catastrophique en 2024, l’année 2025 pourrait suivre la même tendance. Pour l’heure, le bilan printanier du ministère de l’Environnement devrait fournir des données plus précises, mais les associations durement touchées restent plus que jamais sur le qui-vive.

« Cela nécessite une réorganisation, une réflexion et une prise de conscience », admet M. Bouchard.

La Fédération québécoise pour le saumon atlantique demande des actions rapides pour protéger l’espèce. Des intervenants et des spécialistes du monde du saumon se sont récemment réunis.

« C’est un problème international, il n’est pas régional et il n’est pas limité à la province de Québec », ajoute-t-il.

Les causes de ce déclin demeurent floues.

« C’est quoi ? On ne le sait pas, et les biologistes, les experts, ne sont pas capables de fournir une réponse », explique l’ancien policier.

Des impacts sur les services  ?

Les droits de pêche, qui représentent une source de revenus pour les associations, sont affectés par ces limitations croissantes. Grâce à des aides, l’Association de conservation de la Vallée du Gouffre parvient à rester opérationnelle.

« Est-ce que l’accueil restera ouvert 7 jours sur 7 ? On va procéder, mais je ne sais pas encore. Tout est sur la table », déclare-t-il.

Face à cette incertitude, une forme d’autogestion se met en place.

« Quand l’eau est trop chaude, les pêcheurs ne vont pas à la pêche. Les remises à l’eau étaient une coutume bien avant la directive du ministère », souligne Benoit Bouchard.

Des consultations au Québec sont prévues pour discuter de la prochaine saison de pêche et des restrictions qui seront mises en place. Pour Benoit Bouchard, il ne fait aucun doute.

« Il y aura une saison de pêche », assure-t-il.