Les consommateurs de la région se retrouvent, malgré eux, au milieu d’une guerre commerciale, alors que le Canada vient de riposter aux hausses tarifaires imposées par les États-Unis. Au final, les consommateurs deviennent plus avertis…

« C’est déjà commencé. Depuis quelques mois, oui. Et comment vous faites ça? On va regarder la provenance des aliments… La provenance de plein de choses. On coupe sur Amazon… On va acheter au Québec. », sourit cette femme, croisée près d’une épicerie.

« Oui, je change mes habitudes. On essaie de prioriser le Canada. On essaie de soutenir notre économie à nous. Est-ce que vous avez arrêté par exemple, Netflix ou Amazon? … On essaie de modérer. C’est sûr que ce n’est pas facile de changer tout d’un coup. », affirme cette autre, marchant avec ses enfants.

Par contre, pour d’autres, l’ajustement demandé par les autorités économiques canadiennes ne touche pas tout le monde de la même manière…

« Je n’ai pas vraiment d’opinion là-dessus. (…) Pas vraiment. J’achète ce que j’ai envie, je ne fais pas de concession. C’est aussi simple que ça. », raconte cet homme.

Alors que certains commerces laissent encore les décisions de consommation aux acheteurs, des gestes sont posés par d’autres. À la SAQ, par exemple, on a déjà commencé à retirer des produits américains des tablettes. Un message fort qui pourrait être amplifié par une campagne d’achat local.

« Comme on a pu le voir, un peu, sur les médias sociaux… Côté médiatique. On veut encourager davantage ce qui vient d’ici, et ce qui vient localement de la Gaspésie et des producteurs locaux. Je pense à Gaspésie gourmande… Essayer d’acheter davantage de produits alimentaires du coin. », croit Valentine Palma, directrice générale à la Chambre de commerce de la Baie-des-Chaleurs.

Quant à la suite des événements, les consommateurs gaspésiens espèrent que les choses se rétablissent… Mais le moral économique est à la baisse.

« On n’a pas toutes les présidents qu’on veut. », philosophe cet homme, chargeant sa voiture de sacs d’épicerie.

« Vous allez me faire parler de Trump? Ah c’est un bon gars. Vous ne le pensez pas vraiment? Non… Mais, c’est un fou. Y’a rien compris. », ironise cet homme.

Au cours des prochains jours, nous nous intéresserons à d’autres secteurs de l’économie gaspésienne et les impacts de cette guerre commerciale qui ne laisse, malheureusement, aucun gagnant. Quoique l’achat local, lui, pourrait peut-être gagner en popularité.