Tir au poignet: une discipline qui coule dans les veines de plus en plus d’adeptes
Publié le 4 mars 2025 à 13:16, modifié le 4 mars 2025 à 14:41
Par: Patrick Giguère

Le sport du tir au poignet gagne de plus en plus d’adeptes au Québec et ici en Gaspésie. Une compétition, avec des grands noms du milieu, est même prévue cet été à Grande-Rivière.
C’est à l’intérieur d’un garage résidentiel de Chandler qu’une dizaine de tireurs, le nom donné à ceux qui s’adonnent au tir au poignet, se rassemblent, chaque lundi soir, pour pratiquer leur sport préféré.
« C’est très amical. On commence tout le temps par se réchauffer, on y va ben easy » explique James Duguay, le responsable du club Rocher-Percé ArmWrestling Team.
Après les réchauffements et les étirements pour éviter les blessures, les duels peuvent enfin commencer. Tristan, lui, pratique ce sport depuis maintenant deux ans. Ce qu’il apprécie le plus, c’est la fraternité avec les autres gars.
« C’est de retrouver tout le temps les mêmes gars, c’est d’avoir une soirée ensemble. Pour moi, c’est mon petit moment. Ça m’aide aussi à rien penser et à décompresser » , mentionne Tristan Samuel-Bourget.
Même si cette passion coule dans leurs veines, ce n’est pas nécessairement la taille des biceps qui fait réellement une différence dans ce sport.
« Des grosses mains ça peut être très avantageux, des mains épaisses, des biceps naturellement forts et des doigts très forts, ça peut être très bénéfiques pour le bras de fer », raconte le tireur de 24 ans.
« Tu peux avoir un gars qui lève trois plates au Bench press au gym, mais il peut arriver ici sur une table de bras de fer et être très surpris par quelqu’un de beaucoup plus petit que lui » , fait savoir le responsable de l’endroit, âgé de 44 ans.
Persévérance, détermination, endurance font partie des clefs du succès dans cette discipline.
« Le conseil numéro un que je vous donnerais ce n’est pas de rusher ça, c’est de prendre son temps, parce qu’au début les tendons et les muscles ne sont pas habitués et les blessures arrivent vites », prévient Pierre-Luc Desbois, qui a réussi à se tailler une deuxième place au bras gauche dans la catégorie des 198lbs senior lors du Championnat National Canadien de tir au poignet en 2024. « Au début, quelqu’un qui regarde ça sur internet tu te dis : » ok, on fait juste forcer de côté ». Mais au fond de ça, tu as un aspect technique qui est vraiment fort : tu as la force, tu as un aspect mental, tu as un aspect vitesse » , ajoute l’athlète de 24 ans.
Ça fait près de quatre ans que James Duguay accueille chez lui des sportifs. C’est à la suite d’une cuisante défaite lors d’un championnat provincial qu’il a décidé de s’entourer des grands noms du bras de fer gaspésien, afin de créer le premier club de la région.
Une décision qui le fait transpirer de satisfaction.
« Il y a un jeune de 17 ans, il est plus fort que moi des deux bras, et il commence. Il va aller chercher des médailles d’or ça ne sera pas long. C’est le fun de voir des jeunes s’accomplir de cette façon là» , lance James, qui a pu compter sur le savoir-faire d’Élie Lapointe, Dylan Cyr et de Pierre-Luc Desbois pour ouvrir son club semi-privé.
« Ici, en Gaspésie, j’ai entendu parler qu’ils ont mis une table à l’école secondaire. Il y a plusieurs jeunes qui se sont mis au club, il y a des jeunes du secondaire qui ont commencé à venir », indique Pierre-Luc Desbois.
Une première compétition de tir au poignet régionale est d’ailleurs prévue le 23 juillet prochain au Complexe sportif Desjardins de Grande-Rivière.
« Nous, le concept, on veut y aller avec un forfait pour vendre des tables corporatives autour de la scène. On est en train de préparer quelque chose de très intéressant» , assure le maire, Gino Cyr.
Pour devenir membre du club, il suffit de suivre ce lien: Rocher-Percé ArmWrestling Team.