Protection des berges : Maria réitère sa position
Publié le 28 février 2025 à 16:16, modifié le 3 mars 2025 à 09:40
Par: Félix Côté
Soumise à l’érosion côtière, la municipalité de Maria a décidé d’appuyer les recommandations du ministère de la Sécurité publique pour de travaux de protection des berges.
Le gouvernement a identifié 3 secteurs distincts d’intervention. On vise le secteur de la route 132 et la plage, la zone commerciale de Maria et le secteur de la pointe Verte, qui est résidentiel. Les coûts reliés au sauvetage de ce dernier secteur est beaucoup plus élevé que les deux autres. La ville se range donc derrière Québec et son plan de relocalisation pour ces citoyens.
En 2022, face à l’érosion côtière, Québec a débloqué une somme de 9,3 millions de dollars pour des travaux de protection des berges. Les limites de la zone identifiée partaient de la pointe Verte jusqu’au bureau de poste. Désormais la pointe verte ne fait plus partie de la zone délimitée.
« On va de l’avant. On va en appel d’offres pour une recharge de plage. C’est ce qu’on a présenté à la population hier en assemblée publique. Donc, ce qui s’en vient, ce sont des travaux pour protéger le secteur commercial », mentionne le maire Jean-Claude Landry.
Les travaux seraient d’une ampleur semblable pour le secteur à l’est du bureau de poste. Le rapport recommande donc de protéger le secteur de la plage et de la route 132. Il s’agit d’un secteur qui vient tout juste d’être ajouté par le ministère des Transports.
« C’est certain que le secteur 132 c’est la voie de communication qui entoure la Gaspésie. Donc, la 132 c’est certain que c’est très important », précise M. Landry.
En revanche, la situation est différente dans le secteur qui concerne les alentours de la rue des Tournepierres… et sa cinquantaine de résidences à risque. Les travaux pour ce secteur s’élèveraient à plus de 40 millions de dollars, selon le maire… et ils ne seraient pas nécessairement durables selon le rapport de Québec. Le gouvernement ne recommande pas d’investir pour le protéger.
« Les événements qu’on a vus dans les dernières années ne s’arrêteront pas. La pointe verte est une zone vulnérable. Ça coûterait un montant d’argent énorme et ce n’est pas une solution qui est retenue par le ministère de la Sécurité publique », réitère le maire s’appuyant sur le rapport de la Sécurité Publique.
La ville maintient donc sa position en ce qui concerne la relocalisation des maisons et réaffirme que le ministère de la Sécurité publique offrira un montant pour le déménagement ou la démolition des immeubles concernés.
« Le maximum fixé par le ministère est de 385 000 $. Il y a des maisons avec des valeurs plus élevées dans ce secteur-là, mais en déménageant la maison il y a une possibilité de garder ce patrimoine-là et l’évaluation de la maison ne va pas nécessairement baisser », ajoute la agente de liaison du cadre de prévention des sinistres, Luce Plourde.
De son côté la Ville prévoit des terrains pour ceux qui voudront y être relocalisés, à noter que les résidents le font sur une base volontaire.