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Fentanyl et Midazolam: il s’agit d’une importante avancée pour les paramédics de la Gaspésie-Les-Îles

Publié le 28 février 2025 à 14:07, modifié le 28 février 2025 à 17:25

Par: Patrick Giguère

Les paramédics de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine sont maintenant formés pour administrer deux puissantes drogues pour soulager les douleurs et les convulsions. Pour la profession, il s’agit d’une importante avancée.

« Il faut comprendre que la douleur, ça n’existe pas depuis hier. On est en 2025, il était temps qu’au niveau du préhospitalier qu’on ait enfin un antidouleur à donner au chevet du patient quand on va les chercher » , lance Jean-Olivier Lapointe, qui est paramédic depuis neuf ans.

Sept ans après le début du projet-pilote en Chaudière-Appalaches, les paramédics de la région peuvent enfin administrer du fentanyl et le midazolam, deux puissants médicaments pour soulager les douleurs et les convulsions.

« Avant quand on avait pas la médication, la chose qu’on pouvait faire c’était de leur dire : Lâchez pas, monsieur madame, on va se rendre à l’hôpital, on leur tenait leurs mains » , indique le paramédic qui travaille chez Services secours Baie-des-Chaleurs.

Mais cette époque est maintenant révolue, puisqu’à l’intérieur de ce coffre-fort, qui ne peut être ouvert que sous la supervision de 6deux personnes, se renferme des fioles de fentanyl.

Pour le moment, cet analgésique peut être administré aux personnes de 14 ans et plus. C’est en communiquant à distance avec une infirmière et un médecin que les paramédics connaitront la dose exacte à administrer à leur patient.

« Il y a toute une loi fédérale qui englobe ça, c’est une substance désignée. On peut administrer ça sur toutes les douleurs aiguës; on peut parler d’une personne qui a une pierre au rein, quelqu’un qui fait un infarctus aiguë du myocarde, je vais chercher quelqu’un qui est accidenté dans une voiture et qui a une douleur, par exemple, à son bras ou qui a une fracture du bassin, on va pouvoir soulager ça.»

Jusqu’au aujourd’hui, Jean-Olivier Lapointe a administré quatre doses de fentanyl. Malgré les dangers que peut représenter cet opioïde, aucun patient n’a refusé qu’on lui soulage ses douleurs.

« Il faut bien l’amener aux patients et il faut comprendre qu’on a un antidote et qu’on surveille de très près les patients avec notre moniteur et tout. »

Convulsions 

Depuis décembre dernier, les travailleurs du préhospitalier sont aussi autorisés à donner du midazolam aux personnes qui font des crises convulsives.

« On parle ici d’un status epilepticus, ce sont des convulsions qui durent depuis plus de cinq minutes ou quelqu’un qui fait plusieurs crises et entre chacune de ses crises qu’il fait, il ne revient jamais à un niveau de conscience alerte », explique M.Lapointe.

Il ne s’agit peut-être pas des remèdes miracles, mais ces deux drogues qui s’ajoutent à leurs trousses auront assurément des effets bénéfiques pour les patients.