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BAPE pour le projet éolien de la Madawaska : vent favorable à Dégelis et Saint-Jean-de-la-Lande

Publié le 26 février 2025 à 13:17, modifié le 26 février 2025 à 17:31

Par: Ariane Boyer

La transition énergétique prend forme dans le Bas-Saint-Laurent avec le projet éolien de la Madawaska. Hier soir, une consultation du BAPE à Dégelis a permis aux citoyens et aux parties prenantes d’échanger sur les avancées du projet.

Un projet d’envergure en développement

Porté par EDF Renouvelables Canada inc., l’Alliance de l’énergie de l’Est et la Société de gestion éolienne Madawaska, ce projet vise l’installation de 45 éoliennes, dont 40 à Dégelis et 5 à Saint-Jean-de-la-Lande, pour une puissance totale de 270 MW.

Avec un investissement de 800 millions de dollars, ce parc éolien sera opérationnel pour une durée de 30 ans. Le site du projet couvre 58 % de terres publiques et 42 % de terres privées.

Des retombées économiques importantes pour la région

Le projet suscite de l’enthousiasme parmi les citoyens et les élus.

« C’est très bon pour la ville de Dégelis », ont partagé plusieurs citoyens lors de la consultation.

Pour Michel Lagacé, président de l’Alliance de l’Énergie de l’Est, les retombées économiques du projet sont significatives.

« Quand on regarde les retombées économiques, on parle de 22 millions de dollars sur 30 ans, soit environ 750 000 $ par année pour un budget municipal de 7 millions », a-t-il déclaré.

Une intégration paysagère et territoriale réfléchie

Pour aider la population à mieux visualiser l’impact du projet, des simulations du paysage ont été présentées lors de la consultation. Elles illustrent à quoi ressemblera la Route 295, adjacente au Lac Témiscouata, ainsi que la Route de Saint-Jean, à Saint-Jean-de-la-Lande, une fois les éoliennes en place.

Les préoccupations des acériculteurs ont également été prises en compte. Aucune érablière en exploitation ne sera utilisée pour l’implantation des éoliennes, et ceux qui souhaitent agrandir leurs érablières ont été intégrés à la planification du projet.

« Pour l’acériculture, il n’y a pas d’érablière en exploitation qui va être affectée. Des sentiers de quad et de motoneige, il y a des ententes, on veut bien collaborer », a affirmé Michel Lagacé.

Des préoccupations environnementales persistent

Si le projet est accueilli favorablement, certaines inquiétudes environnementales demeurent.

Le directeur du Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent, Patrick Morin, a exprimé des préoccupations concernant l’impact des éoliennes sur les chauves-souris, une espèce vulnérable.

« Il faut savoir qu’il y a eu des mortalités de plus de 90 % de plusieurs populations de chauves-souris. Donc, les mortalités qu’on pourrait rencontrer ici sont les mortalités de trop », a-t-il souligné.

Les promoteurs ont répondu qu’un suivi sur trois ans sera mis en place pour mesurer l’impact du projet sur ces populations. Une réponse jugée insuffisante par Patrick Morin.

Un projet en route vers 2027

Si tout se déroule comme prévu, le chantier débutera en 2025 et le parc éolien de la Madawaska sera pleinement opérationnel d’ici 2027.