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BAPE sur le projet éolien : les mémoires officiellement déposés

Publié le 20 février 2025 à 10:08, modifié le 20 février 2025 à 10:10

Par: Jérôme Gagnon

La deuxième partie des audiences de l’audience publique du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet éolien Des Neiges a eu lieu à Baie-Saint-Paul mardi et mercredi. Il a été possible d’entendre les dépositaires de mémoire.

Lors du BAPE, lors de la deuxième phase dédiée aux mémoires, de nombreuses préoccupations ont été soulevées concernant l’impact environnemental et touristique du projet.

L’organisme Vent d’élus, qui regroupe une quarantaine d’élus et d’ex-élus issus de 16 MRC au Québec, a vivement critiqué la position de la MRC de Charlevoix.

« La MRC affirme clairement qu’elle a le pouvoir et le devoir d’encadrer le développement de son territoire », souligne l’une de ses représentantes, Rachel Fahlman. « Alors, pourquoi autoriser la construction d’éoliennes dans l’habitat du caribou, ou même de la grive de Bicknell ? », s’interroge-t-elle.

Le Séminaire de Québec, en revanche, a pris la parole pour défendre le projet, soulignant les « revenus substantiels » qu’il génère pour l’organisation, selon son directeur général.

« Ça nous permet d’amener des revenus qui nous permettent de financer nos activités et de répondre aux besoins croissants de la communauté », affirme Denis Cantin.

Le projet a aussi reçu sa part de soutien de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et de Québec – Canada Atlantique de l’Association canadienne de l’énergie renouvelable (CanREA). Les dirigeants de ces organisations estiment que le projet participera à la transition énergétique du Québec et entraîneront des retombées économiques importantes.

« L’objectif est d’explorer toutes les possibilités, et le projet est toujours en phase d’optimisation. Il est important de souligner qu’il n’est pas encore dans sa version finale », précise Kateryne Coulombe, conseillère principale en affaires publiques chez Boralex, interrogée sur l’avancement du projet.

La suite ?

Pour l’initiateur du projet, l’acceptabilité sociale reste intacte, malgré les critiques.

« L’acceptabilité ne veut pas dire unanimité, mais en général, nous sommes confiants. Nous connaissons bien notre milieu et avons conçu un projet en adéquation avec ses besoins », assure-t-elle.

Elle ajoute également prêter une oreille attentive aux préoccupations, notamment celles portant sur les risques accrus d’inondations liés à l’arrivée des éoliennes.

« La situation est particulière à Baie-Saint-Paul en raison de son historique avec les inondations. Nous en sommes conscients et nous nous engageons à minimiser l’impact environnemental », reconnaît-elle.

Pour sa part, la Ville de Baie-Saint-Paul a affirmé que le projet respecte les normes et contribue à la lutte contre les changements climatiques. La commission d’enquête dispose désormais de quatre mois pour mener à bien son mandat, et son rapport final doit être remis au ministre au plus tard le 20 mai.