Un report qui suscite plusieurs questionnements.

« Il y a vraiment des craintes et de la peur », rapporte la citoyenne Anne Jean, qui indique recevoir plusieurs messages à ce sujet depuis l’annonce.

L’appel d’offres lié aux travaux de modernisation de cet hôpital a été repoussé de quelques mois. Les raisons seraient administratives et non politiques.

« Il y a eu toute sorte de situations, on est passé de l’archéologique à des travaux sur l’aqueduc, ce qui a coûté une fortune à la Ville. À un moment donné, il faut que ça avance », lance Mme Jean.

« Sur le projet final, cela ne devrait avoir aucun effet, donc la livraison est toujours prévue pour 2030 », assure la députée Kariane Bourassa.

Pour se faire entendre, un comité citoyen mené par Anne Jean a l’intention de se rassembler devant l’hôpital de La Malbaie ce samedi dès 10h.

« Ensuite, nous irons au bureau de la députée, où des personnes importantes prendront la parole. Nous attendons beaucoup de monde, au moins 200 personnes », précise l’instigatrice du mouvement.

Doit-on vraiment s’inquiéter ? Pour Kariane Bourassa, la réponse est simple.

« Si les gens manifestent pour dire qu’ils sont en faveur de ce projet, je les encourage. S’ils manifestent pour dénoncer le report, eh bien il n’y a pas de report. J’ai compris et je comprends leur préoccupation », ajoute-t-elle.

Un montant de 100 M$ a été ajouté en février 2023 pour ce projet d’envergure, rappelle-t-elle.

« J’ai la réputation d’être assez persuasive et insistante. Je leur ai demandé : est-ce qu’on garde toujours le cap, est-ce que le projet est toujours dans les livres ? On m’a rassurée », raconte-t-elle.

Pour le maire Michel Couturier, les prochaines semaines seront déterminantes pour la suite des événements, avec le prochain Plan québécois des infrastructures.

« Cela se fait dans les prochaines semaines, donc j’aimerais bien avoir la confirmation », dit-il.

Notons que d’autres maires de Charlevoix-Est ont également exprimé certaines inquiétudes quant à la réalisation prochaine du projet. La pression populaire est forte.

« On est extrêmement sensibles ici à La Malbaie sur cet enjeu, ça fait longtemps qu’on attend, longtemps qu’on a des besoins. Nous sommes un pôle, nous sommes assez éloignés des grands centres, et nous desservons la Côte-Nord. Les gens ont besoin de leur hôpital », conclut le maire.