Turbulences économiques : les banques alimentaires craignent une hausse d’achalandage
Publié le 14 février 2025 à 16:13, modifié le 14 février 2025 à 16:13
Par: Mylene Thomas
Les banques alimentaires pourraient subir les contrecoups du contexte économique actuel, avec la possible guerre commerciale avec les États-Unis. Certains organismes se préparent déjà à une hausse de l’achalandage.
Au nord-ouest du Nouveau-Brunswick, les banques alimentaires anticipent déjà les impacts néfastes sur l’économie de la province, en raison de la situation incertaine avec le pays voisin «ça va-tu nous empêcher de faire certains achats pour qu’on puisse se procurer des aliments pour nos clients. C’est sûr et certain qu’on va voir une hausse de clients » a commenté Mélinda Michaud, directrice de la banque alimentaire de Grand-Sault.
«Si tu as des pertes d’emploi bah c’est certain que de notre côté on aura plus d’achalandage » selon David Couturier, le nouveau directeur général de l’Atelier R.A.D.O à Edmundston.
Le nombre de citoyens qui font appel aux banques alimentaires ne cesse de grimper. À Grand-Sault, les demandes ont même bondi d’un seul coup, avec plus d’une quarantaine de nouveaux clients« depuis Noël, c’est l’enfer, ça a déjà doublé, moi je dis qu’avec l’inflation qui s’en vient, le 25 % de tarifs ça va vraiment nous affecter, beaucoup plus que ce que ça nous affecte en ce moment » a dévoilé Mélinda Michaud.
À l’Atelier R.A.D.O aussi, les demandes ne s’essoufflent pas« on a de plus en plus de demandes au niveau des services on agrandit les services de la banque alimentaire avec le haut Madawaska, la capacité elle est rendue pas mal au bout» a dit David Couturier.
Les organismes craignent également que les dons de la communauté et de la population diminuent« ça va affecter tout le monde, la communauté est habituée à nous donner des dons peut être que les dons vont couper on essaye d’aller en chercher un peu partout » a exprimé la directrice de la banque alimentaire de Grand-Sault.
« On a des craintes à cet effet là pour les compagnies où est ce qu’on a des bons partenariats avec eux autres, mais possiblement qu’ils auront moins de capacité de nous offrir des dons » a aussi précisé le nouveau directeur de l’Atelier R.A.D.O.
Les aliments pourraient être plus dispendieux avec une sélection de produits plus restreinte dans le cas d’une guerre commerciale «au lieu de donner une douzaine d’oranges à une famille et bien on va en donner peut-être 6 au lieu de 12 mais une bonne quantité qu’il soit capable de survivre » a expliqué Mme Michaud.
Et selon David Couturier, il n’est plus possible de rationaliser : « on ne veut pas diminuer ce qu’on donne déjà à notre clientèle parce que notre clientèle a le droit à une qualité de vie »
Selon les responsables, un programme d’aide gouvernemental pour les entreprises permettrait de limiter l’insécurité alimentaire.