Pour les membres de l’équipe louperivoise — Sophia Thompson, Julien Robitaille, Duane Boisclair, Marie-Soleil Joyal, Grégoire Martin, Xavier Gagnon et Nancy Côté — le fleuve Saint-Laurent se transforme en une véritable piste de course pendant l’hiver.

« Ce n’est pas un sport qu’on aborde tout de suite. C’est un peu intimidant », confie Sophia Thompson. L’approche de cette discipline demande une préparation physique et mentale, car les conditions peuvent changer rapidement. Mais, malgré les risques apparents, Julien Robitaille tempère : « Je ne dirais pas que c’est dangereux, c’est sûr qu’il faut faire vraiment attention. Il faut toujours avoir une main sur le canot. »

La communication au cœur du succès

Bien que le canot à glace exige une bonne forme physique, ce n’est pas seulement l’endurance qui mène les équipes à la victoire. La communication entre les membres de l’équipe est primordiale.  « Énormément de communication autant sur la glace que sur l’eau », explique Julien.  Chacun a son rôle spécifique. Autant que ce soit pour donner des directives ou de répéter des instructions aux autres membres.  Ce travail d’équipe minutieux entre le barreur et les quatre rameurs est ce qui permet de se propulser à travers les conditions souvent imprévisibles du fleuve.

« On essaie de faire deux pratiques par semaine », souligne Sophia Thompson.  « C’est sûr qu’au début de l’hiver, nous sommes plus à la rame. Quand les glaces prennent forme et que le froid arrive, on pratique la rame et la glace. »

Le rêve d’une course à Rivière-du-Loup

Le Circuit québécois de canot à glace attire chaque année de nombreux participants. Cependant, l’équipe louperivoise rêve d’un ajout au circuit : une course à Rivière-du-Loup. « C’est certain que c’est un rêve d’éventuellement organiser une course à Rivière-du-Loup », déclare Julien.

Bien que l’idée soit séduisante, des défis logistiques et des conditions variables doivent encore être pris en compte.  « Pour organiser une course de canots à glace à Rivière-du-Loup, il y a encore des réflexions à faire », précise-t-il.

Demain, l’équipe sera au parc national du Bic pour participer à la première course de la saison, le Défi des glaces. Ce sera l’occasion pour eux de mettre en pratique tout leur savoir-faire et leur esprit d’équipe face à une glace qui n’a rien de clément. Et peut-être qu’un jour, Rivière-du-Loup pourra elle aussi devenir un lieu emblématique pour les passionnés de canot à glace.