Il y a deux ans Marie-France Lévesque se faisait retirer son permis par la SAAQ. Une lettre qu’elle a reçue lui expliquait qu’elle avait été déclarée coupable pour conduite en état d’ivresse. Chose qui n’est jamais arrivée.

« Ils m’ont envoyé un papier pour me dire que mon permis était révoqué. C’était avec un dossier criminel donc ce n’est pas n’importe quoi comme accusations. J’ai paniqué. Mais en même temps je me suis demandé si on avait volé mon identité », raconte-t-elle.

Peu après, la SAAQ a avoué qu’une erreur s’était glissée dans le dossier de Marie-France. Or, à ce moment impossible de la corriger, la mère de deux enfants se retrouvent donc dans un réel labyrinthe administratif et même l’aide de son député ne suffit pas pour trouver la sortie.

« Il n’y a personne qui m’a dit tu devrais faire ça. Tu devrais aller là. C’est comme, arrange-toi il n’y a pas de recommandation. On te dit prends ta lettre et un jour ça va peut-être se régler », déplore Mme Lévesque.

Cette situation la place dans une situation d’incertitude concernant tous ses déplacements.

« C’est un stress au quotidien. Quand tu dors, quand tu te réveilles le matin, j’ai des enfants et s’il aurait arrivé de quoi… je n’ai pas envie de me faire remorquer ma voiture et de me ramasser sur le bord du chemin avec mes deux enfants », plaide Marie-France.

Cette erreur informatique crée ensuite plusieurs autres problèmes comme l’impossibilité de payer son permis, et l’accumulation de frais et d’intérêts. Elle juge que sa situation démontre une faille importante de l’ère du numérique.

« Il y a clairement un problème de communication entre les ministères. Et c’est dure de les croire aussi. Il me dit que mon permis est réglé mais je reçois une autre lettre, et une autre, et une autre. Donc je me demande si c’est réglé ou si ça ne l’est pas », critique la résidente de la Matapédia.

La Société d’assurance automobile du Québec assure qu’aujourd’hui la situation permet à Mme Lévesque de conduire, et que ce dossier a permis à la Société d’optimiser ses pratiques quant à l’accompagnement des clients ayant reçu des lettres de mitigation, notamment par la mise en place d’une ligne dédiée pour cette clientèle.