Bilan de la chasse en Gaspésie : plus d’orignaux et de chevreuils récoltés en 2024
Publié le 30 janvier 2025 à 15:42, modifié le 30 janvier 2025 à 17:34
Par: Louis-Philippe Morin

Plus d’orignaux et de chevreuils ont été chassés en Gaspésie durant la dernière saison, d’après les statistiques du ministère de l’Environnement. Dans l’ensemble, environ six mille orignaux, un millier de cerfs et deux cents ours ont été abattus
Tout le monde a une histoire de chasse à raconter… Celles de 2024 n’auront rien d’extraordinaire. Les statistiques sur cette activité en Gaspésie, rendues publiques par Québec, montrent que la chasse au gros gibier a légèrement diminué ces dernières années. La chasse est plus difficile en raison de changements climatiques.
« L’orignal… C’est certain, comme nous, on était sur les montagnes ou la chaleur est intense. On n’a pas tué. Aux alentours de nous, ça considérablement diminué. Ceux qui ont tué, c’est ceux qui étaient proches des coulées, proches des ruisseaux et des terrains où c’était plus frais. », constate Pierre Henry, un chasseur, mais aussi vice-président du club de tir de la Baie-des-Chaleurs.
En Gaspésie, Québec révèle que la récolte d’orignaux a augmenté de 11% et 17% pour les chevreuils. La tendance est inverse pour l’ours avec un diminution de 9%. Ce dernier, avec le coyote, est un des prédateurs des jeunes caribous et une forte pression sur la chasse et le piégeage améliore la survie de l’espèce…
« Le ministère a donné des contrats pour faire trapper le coyote et l’ours noir à outrance, quant à moi. Ça nuit à tous les trappeurs. Parce que, si tu trappes à l’année, un moment donné, tu réduis vraiment le cheptel. », estime Bernard Dubé, un chasseur et trappeur d’expérience.
En termes de réussite, les succès sont impressionnants pour le chevreuil avec 28%… pour l’orignal, 23% de ceux qui détiennent un permis de chasse ont récolté une bête et 15% à l’ours… Des chiffres qui pourraient diminuer en raison d’un environnement changeant.
« Ils ont coupé des cèdres. Les cédrières, c’était leur ravage d’hiver. C’est la raison d’être pourquoi que le chevreuil, aujourd’hui, les gens crient qui sont sur le bord de la 132. Ils viennent manger les haies de cèdres qui sont sur le bord de la 132 parce qu’ils mangent ça. », précise monsieur Henry.
L’activité automnale continue d’attirer un nombre grandissant d’amateurs. Par contre, on se demande si la pression sur les espèces n’est pas trop forte… et s’il ne faudrait pas changer les règles provinciales pour donner un répit au cheptel de chevreuils, entre autres.
« Le règlement total de longueur des bois… Ça fait des années qu’on demande, nous autres, minimum trois pointes sur un côté. Ça s’est fait aux États-Unis. Ils ont eu de très bons résultats. », lance monsieur Henry.
La chasse au gros gibier en Gaspésie attire, chaque année, son lot d’amateurs dans la région. Il faudra voir si ces chiffres mitigés pourront continuer d’attirer les chasseurs.