C’était le calme plat, jeudi matin, chez SPI Santé et Sécurité de Bonaventure. L’entrepôt cessera ses activités le 28 février prochain.

« Ce qui est malheureux, c’est une perte d’emploi à l’entrepôt de sept personnes. Maintenant, on garde les emplois qui sont dans la succursale, et on envisage même une expansion un peu plus visible par rapport à l’endroit où ils sont situés au centre-ville », mentionne le maire de Bonaventure, Pierre Gagnon.

Dans une lettre transmise à leurs clients, dont nous avons obtenu une copie, la direction indique vouloir centraliser leurs opérations dans leur nouveau centre de distribution provincial à Blainville. Une décision prise à la suite d’un projet d’agrandissement.

« Nous relocaliserons nos opérations à Blainville, où nous disposons d’une superficie de près de 100 000 pi2. Soyez assurés que vous servir demeure notre priorité », écrit Shilo Lafrenière, directeur des ventes de la région de l’Est chez SPI.

« Maintenant tout va parvenir, j’imagine, de la région de Montréal et puis la distribution va se faire ainsi. Maintenant, c’est désolant pour les emplois évidement », laisse tomber le maire.

À quelques centaines de mètres du centre de distribution de SPI, une autre décision d’affaires, cette fois chez Pepsi, conduira à l’abolition de deux postes.

La multinationale américaine n’a pas donné suite à nos courriels.

« C’est au niveau de l’entreposage là aussi. Ce qu’on va faire maintenant, les breuvages partaient de Montréal et venaient ici à Bonaventure. Maintenant, les breuvages vont partir de Moncton et puis ils vont aller à Bathurst. Les camionneurs d’ici vont aller les chercher et ils vont faire leurs distributions. Il n’est aucunement question de fermer l’entrepôt à Bonaventure. Ils veulent garder quand même une partie dans le local et préserver les six autres emplois, des camionneurs et marchandiseurs », fait savoir le maire Gagnon.

En ce début d’année, il s’agit d’une bien mauvaise nouvelle à avaler pour la région, ajoute la directrice de la Chambre de commerce et d’industrie Baie-des-Chaleurs.

« Au niveau de la vitalité, surtout, encore une fois, ce sont des places, comme CONFIAN, qu’on ferme en région pour ouvrir à Blainville, plus au centre-ville. Pour la région, c’est bien dommage», indique Valentine Palma, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie Baie-des-Chaleurs.

Comme il s’agit d’entreprises privées, la Ville ne compte pas intervenir. Néanmoins, le maire suit la situation de près.

«Évidement, on est soucieux des pertes d’emplois, c’est vraiment désolant. On n’a pas vraiment le choix de subir ça malheureusement. (…) On surveille ça évidement pour conserver ces entrepôts là dans notre secteur.  C’est un peu la même chose pour SPI. Si jamais la bâtisse venait qu’à être vendue, on va essayer de trouver d’autres promoteurs, c’est le rôle de la ville à ce moment-là aussi », assure l’élu.