Mercredi matin… Tout est tranquille à l’aréna de Carleton-sur-Mer… Mais l’endroit pourrait devenir un endroit de litige au cours des prochains mois. Lundi dernier, les élus ont déposé un projet de règlement qui ferait en sorte que les jeunes sportifs qui fréquentent l’endroit, mais qui ne sont pas résidents de Carleton – on parle de 40% de la clientèle – , pourraient devoir payer 1200 dollars de plus lors de leur inscription, pour couvrir les frais d’entretien de l’aréna.

« Mais c’est certain, qu’on vient ajouter une pression supplémentaire à des parents ou des familles de l’extérieur de Carleton-sur-Mer. On en est conscient. Ce n’est pas une décision qui a été facile à prendre, mais c’est la voie qu’on veut prendre pour amener, justement ce principe-là d’équité. », affirme le maire de Carleton-sur-Mer, Mathieu Lapointe.

Les coûts d’entretien s’élèvent à 330 mille dollars par année. La Ville veut une répartition plus équitable des frais puisque le bâtiment est une infrastructure régionale qui permet aux municipalités avoisinantes d’en profiter…

« On est seul à le supporter. C’est pour ça qu’on demandait la collaboration, le soutien des autres municipalités avoisinantes, pour venir nous appuyer dans le maintien de cette infrastructure-là. Sinon, on doit y aller du côté des usagers qui la fréquentent. », poursuit monsieur Lapointe.

Les réactions ont été instantanées… Les réseaux sociaux se sont enflammés, des gens allant même jusqu’à dire que les jeunes sportifs étaient pris en otage par la situation. L’Association de hockey mineur se dit inquiète de la suite des choses… même son de cloche pour le patinage artistique.

« C’est un sport coûteux… Si on calcule les compétitions à l’extérieur et le matériel… Si on ajoute, en plus de tout ça, une facture de 1200 dollars par année, pour les enfants… C’est certain qu’il y aura des enfants qui ne pourront pas continuer, et qui devront se diriger vers un autre sport. », se désole Marie-Hélène Richard, trésorière du club de patinage artistique de la municipalité de Carleton-sur-Mer.

Le dossier n’a rien de nouveau et a même était ramené sur le tapis dernièrement, dans une rencontre des maires de la région. Si une entente financière n’est pas impossible avec New Richmond, d’autres municipalités sont plus réticentes… Comme Nouvelle qui devrait payer pour ses infrastructures… et, en partie, pour celle de sa voisine.

« On comprend l’enjeu financier et les impacts. Mais, chaque municipalité a ses défis et on a les nôtres aussi. Si on veut conserver le centre sportif ici… On va avoir des sous à mettre. Ça fait partie aussi de la décision, en tant que municipalité, de ne pas participer aux frais d’exploitation. », explique la mairesse de Nouvelle, Rachel Dugas.

Le projet de règlement devrait être entériné le 10 février prochain, mais d’ici là, la municipalité peut le modifier. Comme les inscriptions n’auront lieu qu’en août et septembre prochain, des négociations peuvent encore se faire entre municipalités… et qui sait peut-être que la glace sera brisée.