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Braconnage à Kedgwick: « 2-3 orignaux par camionnette »

Publié le 21 janvier 2025 à 15:35, modifié le 22 janvier 2025 à 12:24

Par: Félix Côté

Une augmentation du braconnage dans le secteur de Kedgwick inquiète le maire. De plus en plus de carcasses d’orignal sont retrouvées. Il croit que la viande de ces bêtes pourrait être revendue sur le marché noir.

Plusieurs résidents du secteur de Kedgwick ont interpellé le maire pour dénoncer des actes de braconnage dans le secteur.

« J’ai parlé à différents intervenants qui sont dans la forêt tous les jours. Ils tombent sur un quartier d’orignal, une tête d’orignal, les entrailles d’un orignal, ça n’arrête pas. Tu rentres dans le chemin et 300 pieds plus loin il y a encore ce même désastre », décrit le maire de la communauté rurale de Kedgwick, Éric Gagnon.

Selon Éric Gagnon, la quantité de bêtes tuées ne peut se résumer à la simple consommation personnelle et invoque une possible revente sur le marché noir. Il raconte que des citoyens lui ont affirmé que les braconniers utilisent les chemins forestiers et qu’ils chassent les orignaux de leur camionnette. Une pratique aussi  observé dans le secteur de Matane.

« Quand tu rencontres deux-trois pick-up et que chacun a deux-trois orignaux dans chaque boîte incluant le lendemain c’est la même affaire, qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce qu’on peut faire on va dépasser la ligne du non-retour », raconte le maire Gagnon.

Les témoignages récoltés par M. Gagnon l’inquiètent par rapport à la survie du cheptel. Ce genre de chasse irresponsable s’est produite dans le passé pour le chevreuil. Il craint que cette situation décime la population d’orignaux.

« La chasse à l’orignal, pour notre communauté à Kedgwick c’est majeur. Ça fait partie de notre économie, de nos coutumes, c’est quelque chose qu’on doit préserver. Là je suis vraiment inquiet », explique maire de la communauté rurale de Kedgwick.

Selon le maire, le gouvernement doit impérativement augmenter le nombre d’agents de protection de la faune dans le secteur. Actuellement, le nombre d’effectifs sur le terrain est réduit au strict minimum. Il réclame aussi un recensement du cheptel.

« Les intervenants qui sont dans la forêt le disent que cette année c’est la pire qu’ils n’aient jamais vu. Le département des ressources naturelles peut comptabiliser combien il y a d’orignaux de tués. Mais, je ne suis pas convaincu qu’ils soient au courant de tout ce qui se passe », ajoute M. Gagnon.

Selon nos informations, un évènement lié au braconnage dans la région de Kedgwick serait survenu il y a deux jours pendant la nuit. La Direction du poisson et de la faune n’a pas donné suite à nos demandes d’entrevue.