Lisette Hautcoeur était de retour devant le tribunal pour avoir enlevé la vie à Richard Allard, en juillet 2022. L’homme de 64 ans était son voisin du bloc-appartements du Centre Émilie-Gamelin à Chandler. La défense et la couronne s’étaient entendues pour recommander au juge une peine de 15 ans en pénitencier.

« Le juge a confirmé cette peine-là. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, Madame Hautcoeur aura 15 ans à purger moins le temps qu’elle a fait en pré sentenciel, donc avant d’être déclaré coupable. Ce qui résulte à un peu plus de 11 ans à partir d’aujourd’hui. », mentionne Véronique Talbot, avocate de l’accusée.

Lors de l’audience, le juge a mentionné que les facteurs aggravants et atténuants de ce dossier ont été pris en considération. La brutalité des gestes, les antécédents judiciaires de la dame, mais aussi le fait que l’accusée a éprouvé des regrets sincères et que sa déclaration de culpabilité a permis d’éviter un long procès.

« Madame Hautcoeur a décidé de reconnaitre que si un procès avait eu lieu, elle aurait été trouvée coupable. Elle a donc admis, en fait, que le procureur se serait déchargé de son fardeau de prouver sa culpabilité hors de tout doute raisonnable. », explique l’avocate de Lisette Hautcoeur.

Les deux parties se sont ainsi entendues sur la durée de la peine  d’emprisonnement.

« On a procédé de cette façon parce que Madame Hautcoeur n’a pas de souvenir de l’évènement. C’était plus difficile pour elle de plaider coupable comme on le voit habituellement vu son absence complète de souvenir. », ajoute Véronique Talbot.

La procureure au dossier est d’avis que c’est le meilleur résultat compte tenu des circonstances.

« C’est difficile de dire qu’on est satisfait dans ce type de dossier comme il y a une victime qui est décédée, pour les proches. Que ce soit la famille ou les amis, mais je ne trouve pas d’autres mots pour dire qu’on est satisfait du résultat. C’est une sentence, comme le juge l’expliquait, qui se retrouve quand même dans le haut de la fourchette des sentences pour ce type de crime là. », explique Anne Joncas Côté, procureure aux poursuites criminelles et pénales au bureau de Percé.

Après l’audience, la sexagénaire a été transférée directement au pénitencier où elle purgera le reste de sa peine.