L’Atelier Gérard Beaulieu, une entreprise de Saint-Quentin, compte environ 70 employés ; plus du tiers d’entre eux ont été embauchés à l’international. Mais Ottawa a imposé récemment des règles d’immigration plus restrictives, comme la suppression de la pratique « du tour du poteau »«on l’utilisait assez fréquemment avec des gens qui ont déjà des visas qui doivent transformer leur visa et c’était assez facile à la frontière » a expliqué Marc Beaulieu, le directeur général de l’entreprise.

Hamirouch Guellal, travailleur étranger, a pour sa part terminé son processus à temps «j’ai été recruté à partir de la France, il y avait un besoin pour mon poste en qualité à relever. J’ai pu venir assez rapidement » a confié le travailleur.

L’entreprise spécialisée dans les réservoirs en acier de grande dimension craint maintenant de voir sa croissance ralentir « si on ne va pas vers l’immigration, on ne réussira pas à remplacer ces travailleurs-là avec tout ce qui se passe présentement aussi avec les États-Unis; on est déjà dans une position précaire » a ajouté Marc Beaulieu. « C’est une entreprise en pleine croissance. Ces nouvelles normes devraient se baser sur les besoins et les attentes des entreprises » a mentionné Hamirouch Guellal

Et s’inquiète même de perdre certains de ses employés « on risque même de perdre des employés qu’on a déja. Il y’a des gens qui se sont plaints que ces outils-là étaient utilisés beaucoup, mais il y a une raison pour ça parce que ça fonctionnait bien » a exprimé le directeur général. « On a pu avoir de très bons profils qu’on voulait garder, mais malheureusement à cause de cette nouvelle réglementation on a dû stopper le processus » a déclaré Hamirouch Guellal qui travaille en tant que directeur qualité chez l’Atelier Gérard Beaulieu.

Un grand projet d’agrandissement verra le jour au printemps et une trentaine d’autres employés supplémentaires serait nécessaire« on va tripler notre capacité de production, il  y a le plein emploi là ici on s’arrache les travailleurs » a témoigné Marc Beaulieu. « On va avoir des shifts de journée des shifts de soir ce qui fait que lorsqu’on avait besoin d’un superviseur de production on va en avoir besoin d’un deuxième » a poursuivi Hamirouch Guellal.

Avec l’augmentation au pays du nombre de résidents temporaires ces dernières années, Ottawa espère mettre un terme à la crise du logement «on n’a comme pas réfléchi à ces tout petits côtés-là et on voit les problématiques que ça crée là» a conclu Mr Beaulieu.