CPE la Belle journée : 25% d’occupation par manque de personnel
Publié le 8 janvier 2025 à 15:41, modifié le 9 janvier 2025 à 11:10
Par: Louis-Philippe Morin
La nouvelle installation du CPE la Belle journée à Chandler fonctionne à seulement 25 % de sa capacité. Le manque de personnel l’empêche d’accueillir plus d’enfants pour le moment. Malgré les efforts de la direction, on cherche toujours 10 éducatrices… Et le problème n’est pas nouveau. Déjà, en octobre dernier, peu après l’inauguration du nouveau bâtiment, construit au coût d’un peu plus de 3 millions de dollars, on déplorait un manque de main-d’œuvre. Toutefois, on ne lésine pas sur les efforts pour trouver les perles rares.
« On essaie de s’organiser… Tout ça… Mais ce n’est pas facile. », lance la directrice générale du CPE la Belle journée de Chandler, Hélène McInnis.
La gestionnaire garde le sourire… et demeure confiante, malgré plusieurs locaux vides au CPE construit tout récemment. Ces locaux tout neufs devraient voir courir, chanter et s’amuser des petits enfants… Ces jours-ci, seulement 18 bambins occupent le vaste espace… alors qu’on pourrait en accueillir 71.
« Ce n’est pas le problème d’avoir des enfants… C’est le problème du personnel. On vit tous la même chose. J’en parle à mes collègues partout : dans le Bas-Saint-Laurent ou en Gaspésie, ils vivent la même situation. », analyse la gestionnaire.
Le manque de personnel ralentit les activités quotidiennes de l’endroit. Un manque de main-d’œuvre qu’on n’avait pas anticipé. Chaque jour, la direction de l’endroit essaie de mettre en place les pièces d’un casse-tête qui change constamment.
« En plus… J’ai eu des arrêts, des retraits préventifs pour des travailleuses enceintes durant l’automne. Ça a beaucoup déstabilisé. », explique la dame.
Pour les gestionnaires, la solution arrivera. Mais il faut un peu de patience. Quelques étudiantes suivent présentement une formation, mais elles ne sont pas nombreuses.
« Dans les conditions de travail, c’est sûr qu’il y a eu des choses qui ont été faites dans les dernières années. Présentement, ils sont en négociation. C’est sûr que le taux horaire de base est à revoir. C’est beaucoup moins intéressant que… Que dans d’autres secteurs. », estime madame McInnis.
Au cœur de toute cette crise, par contre, des parents qui ajoutent leur nom à une liste d’attente grandissante.
« J’ai parfois des parents qui m’appellent et qui me disent : je suis obligé de prendre un sans solde… Il y en a qui pleurent au téléphone. On voit sur les réseaux sociaux, des parents qui demandent des services, parce qu’ils commencent à travailler au printemps… C’est sûr que ça leur met un stress. », raconte Hélène McInnis.
Alors que la demande pour des places en garderie explose dans la région, il faudra se demander si ces locaux vides influenceront les prochaines décisions en vue de la construction de pavillons semblables ailleurs en Gaspésie.