Le déclin du français au Nouveau-Brunswick inquiète
Publié le 6 janvier 2025 à 17:03, modifié le 6 janvier 2025 à 17:03
Par: Alex Delcourt
Le déclin de la langue française au Nouveau-Brunswick inquiète. La Société acadienne du Nouveau-Brunswick est préoccupée par la montée de l’anglais dans les grands centres du nord de la province.
La présidente de la Société acadienne du Nouveau-Brunswick, qui défend les droits des francophones, constate que l’anglais gagne du terrain. Même dans le nord du Nouveau-Brunswick, normalement associé à une prédominance francophone.
« Les inquiétudes sont là quand même. Ma sœur a fait sa carrière à l’école La Mosaïque de Balmoral et maintenant, elle fait de la suppléance. Elle remarque dans les corridors de l’école, les enfants se parlent en anglais. » – Nicole Arseneau-Sluyter, présidente de la Société acadienne du Nouveau-Brunswick (SANB)
Une inquiétude partagée avec la commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick.
« On voit toujours un déclin de l’utilisation, et démographique à la fin de la journée, des francophones ici au Nouveau-Brunswick. L’utilisation du français au foyer. Donc la possibilité d’assimilation existe et demeure toujours. » – Shirley MacLean, commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick
En 2021, un rapport sur la Révision de la loi sur les langues officielles avait été présenté à la province. Sur les quelques recommandations, très peu ont été appliqués en date d’aujourd’hui. Parmi elles, il y avait l’inclusion d’obligations linguistiques dans le système de santé et les foyers de soins qui offrent parfois un service unilingue.
« Je recommande fortement que le gouvernement Holt ou le nouveau comité sur les langues officielles révise de près ces recommandations-là dans le but de les adopter. » – Shirley MacLean, commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick
Selon la présidente de la SANB, la protection de la langue, surtout dans les plus grands centres au nord du Nouveau-Brunswick, passe par les services offerts en Français aux immigrants et leur langue maternelle.
« On a besoin d’étudiants internationaux en immersions françaises pour notre survie et nos services aussi. (…) Il faut que le taux augmente. Nous, à la SANB, on milite pour avoir un minimum de 50 pour cent. On est loin d’être là… » – Nicole Arseneau-Sluyter, présidente de la Société acadienne du Nouveau-Brunswick (SANB)
Les deux femmes disent être optimistes avec le nouveau gouvernement Holt pour l’amélioration des conditions du Français et du bilinguisme dans la province.