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Traverse de Rivière-du-Loup : le service déménage à Cacouna dès 2028

Publié le 19 décembre 2024 à 12:00, modifié le 20 décembre 2024 à 07:59

Par: Catherine Pellerin

Le service de traversier de Rivière-du-Loup sera bel et bien relocalisé au port de Gros-Cacouna et le navire utilisé sera le NM Saaremaa. Québec en a fait l’annonce ce jeudi. La ministre des Transport et la PDG de la STQ étaient dans la région, aux côtés de la députée Amélie Dionne, pour justifier cette décision.

Dès 2028, il n’y aura plus de traversier à Rivière-du-Loup et fini les travaux de dragage. Le Saaremaa sera en opération à Cacouna, tout d’abord avec des installations temporaires.

« On est conscient que ce n’est pas facile ici en ce moment, peu importe la décision qu’on prend dans ce dossier-là, ça aurait été déchirant », déclare Geneviève Guilbault, ministre des Transports.

« L’objectif n’a jamais été de déménager le service à un autre endroit qu’à Rivière-du-Loup », ajoute Greta Bédard, la PDG de la Société des traversiers du Québec.

La traversée va durer environ 20 minutes de plus. Un nouveau quai, une aire d’attente et une gare fluviale seront prêts dès 2031. Un investissement de 170,5 M$. L’autre option possible, selon l’étude d’opportunité, était de prolonger le quai commercial à Rivière-du-Loup, avec une structure qui repose sur plus de 800 pieux. Un projet évalué à 665 M$.

« Il faut tenir compte aussi de la capacité de payer. 665 M$, c’est énorme », a lancé Geneviève Guilbault.

« Je pense qu’aujourd’hui, on est devant vous parce qu’on a évalué toutes les possibilités. Je pense que c’est la meilleure décision pour l’avenir », a affirmé Amélie Dionne, députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata.

Après 4 ans d’études, ce que la Société des traversiers du Québec avait prévu initialement va donc se concrétiser. En 2020, la STQ devait annoncer le transfert de la traverse à Cacouna, en raison notamment des coûts de dragage importants à Rivière-du-Loup.

Il n’y aurait eu aucune solution satisfaisante à la suite de l’appel d’intérêt lancé aux armateurs privés. L’entreprise CTMA disait avoir fait une proposition clé en main et avait même acheté un navire.

Un comité d’experts sous la responsabilité du ministère des Transports a procédé à l’évaluation des propositions retenues. Ce même comité a conclu « qu’aucune proposition ne permettait d’avoir l’assurance que le marché serait en mesure de répondre de manière satisfaisante aux besoins exprimés dans l’appel d’intérêt. »

Le gouvernement estime que les impacts sur les bélugas seront limités. La traverse actuelle se situe déjà dans l’habitat essentiel de ce mammifère marin. Quant au dragage, la STQ doit déjà demander des autorisations annuelles au ministère des Pêches et Océans en raison de la loi sur les espèces en péril.

Un service offert à l’année?

L’objectif est aussi de prolonger la saison de navigation. Il est encore trop tôt pour savoir qui va opérer le Saaremaa, qui restera le bateau de relève de la traverse de Matane-Baie-Comeau-Godbout. Lorsqu’il devra remplacer le NM F.-A.-Gauthier, c’est d’ailleurs le NM Félix-Antoine-Savard qui viendra à Cacouna.

Certains mettent en doute aussi la fiabilité du Saaremaa, mais la PDG de la STQ s’est voulu rassurante.

Un comité de valorisation

Québec assure qu’il n’abandonne pas Rivière-du-Loup. Un comité sera mis en place pour redynamiser le secteur de la pointe.

« Je pense que c’est un site magnifique, et je souhaite que dès demain, on procède à une transition qui va se faire avec le milieu », assure Amélie Dionne.

La députée confirme que du financement sera accordé, mais attendra de recevoir des projets avant de s’avancer sur un chiffre.