Joël Arseneau, le député des Îles-de-la-Madeleine a écouté avec attention la conférence de presse où la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, décrivait la nouvelle mouture du Programme d’accès aérien régional. On le veut plus simple, avec moins de taponnage a dit la ministre… Plutôt que de payer le plein prix et faire des demandes de remboursements qui pouvaient prendre des mois, on paiera désormais le prix réduit sans attente. On veut aussi offrir des rabais supplémentaires aux organismes sans but lucratif, une demande de longue date du Parti Québécois. Pour Joel Arseneau, ce n’est pas suffisant.

« J’aurais aimé pouvoir applaudir les annonces de la ministre Guilbault. Malheureusement, même s’il y a certaines des demandes qui ont été retenues, on a complètement modifié l’approche en ce qui concerne la grille tarifaire. Essentiellement, pour nous, c’est un recul majeur. On ne voit pas comment ce programme-là, va pouvoir faire redécoller l’industrie du transport aérien… Et surtout comment on va pouvoir désenclaver les régions à travers le Québec en augmentant, essentiellement la tarification un peu partout. », affirme le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau.

Le grief du député des Îles-de-la-Madeleine concerne le fait qu’on n’a jamais pu écouler complètement les billets à 500 dollars. Les dernières statistiques montrent, en effet, que seulement 46 mille des 98 mille billets disponibles ont trouvé preneur. Or, selon lui, il faut stimuler la concurrence pour avoir des meilleurs prix.

« En termes de projets structurants, de développement d’un nouveau modèle de transport aérien… On est complètement à côté de la track. Il y a des projets qui dorment dans les tiroirs… Pensez à Régionair, pensez aux projets qui ont été proposés par la FQM ou l’UMQ… Au Saguenay avec Air du Lac… Il y avait la coopérative Trek. Il y a des gens, des promoteurs qui voulaient développer des services pour qu’on puisse augmenter l’achalandage et améliorer le service… Avoir une concurrence dans les airs au Québec, un peu comme on l’a en Ontario. Ce qui ferait, effectivement, baisser les prix avec une augmentation de l’achalandage. », sourcille le péquiste.

L’opposition se dit prête à laisser le projet prendre son envol, mais se tient prête à faire des représentations pour améliorer le transport aérien en région.