« Parce qu’on est tous d’accord qu’il faut encourager la mobilité entre nos régions, pas juste à partir de Québec, de Montréal et de Saint-Hubert, et à l’intérieur de nos régions. », mentionne la ministre des Transports du Québec.

Le transport régional et l’accès aux services sont des enjeux majeurs en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Avec l’annonce de la ministre Guilbault faite à l’aéroport de Gaspé, le programme PAAR a été modifié.

« Maintenant, on a mis les deux volets en un seul pour atteindre globalement un prix qui ressemble au prix de l’ancien programme. Mais, il n’y a seulement qu’un volet et il n’y a qu’une façon de faire. Tu achètes ton billet et tu paies directement le prix réduit à la source. Pas de taponnage de remboursement, pas de paperasserie, pas de problème, pas de délai de remboursement. », ajoute Geneviève Guilbault.

Ce programme dit « 2.0 » délaisse les limites d’achats de billet par citoyens, donne des rabais allant de 50% à 85% directement lors de l’achat et permet le voyage inter- et intrarégions. On veut garantir l’accessibilité, sans avoir à passer par Québec ou Montréal.

« On voulait bonifier le programme pour assurer une meilleure mobilité citoyenne sur l’ensemble du territoire du Québec. », explique Yves Montigny, député de René-Lévesque et responsable du programme aérien.

Du côté des acteurs du milieu, les réactions sont nombreuses.

« C’est une belle avancée de la part du gouvernement du Québec, mais je vais continuer de déplorer l’absence du gouvernement fédéral dans ce dossier-là. En fait la seule présence du fédéral est d’ajouter des contraintes, d’ajouter des frais aux transporteurs, aux gestionnaires d’aéroport et ces frais retombent dans la cour des billets d’avion. Pendant que le fédéral alourdi la machine et alourdit les frais, on a le gouvernement du Québec qui, au moins, essaye de faire baisser le prix des billets et essaie de stimuler la demande. », souligne le maire de gaspé, Daniel Côté.

Le programme élargit également son offre. Les OBNL et les groupes scolaires sportifs et culturels y auront droit – mais toujours pas les entreprises.

« On est surtout en attentes d’une réelle stratégie globale du transport aérien régional. Aujourd’hui, on reste un peu sur notre faim concernant ça. », se désole Marie-Claude Brière, directrice générale de la Chambre de Commerce Côte-de-Gaspé.

Les nouvelles mesures seront appliquées dès le 3 février prochain. Pour soutenir l’augmentation prévue de la demande, le budget a été bonifié de 55 millions $ pour les deux prochaines années.