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Ateliers de mécanique : un manque criant de main-d’œuvre dans la Baie-des-Chaleurs

Publié le 6 décembre 2024 à 16:16, modifié le 6 décembre 2024 à 17:55

Par: Louis-Philippe Morin

La saison des changements de pneus se termine à peine… Mais cette période importante a fait ressortir le manque criant de mécaniciens dans la Baie-des-Chaleurs. Certains ateliers de mécanique sont débordés, d’autres refusent de prendre des rendez-vous… Les mécaniciens en ont plein les mains… Plusieurs ont refusé nos demandes d’entrevue par manque de temps. Ces mécaniciens sont souvent seuls dans leur atelier avec un carnet de réparations qui déborde. Mais l’avenir pourrait s’embellir.

Une image vaut mille mots dit-on… Or, si on voulait interpréter les photos de finissants en mécanique automobile, sur les murs du centre de formation professionnelle l’Envol de Carleton-sur-Mer, on comprendrait rapidement que, depuis des années, le nombre d’étudiants a grandement diminué.

« On a vu plusieurs évolutions… Diminution du groupe d’élèves, augmentation. Ce sont des vagues. Mais, depuis les dernières années, ça a été une récession… Dans les deux dernières, on commence à avoir un regagnement… Ou je ne sais pas comment le dire? Un regain des inscriptions au niveau de la mécanique. », nous dit Jean-Claude Bujold, professeur de mécanique à l’école de formation professionnelle l’Envol.

Dans la Baie-des-Chaleurs, il est difficile de de prendre un rendez-vous rapidement pour de simples vérifications mécaniques, un changement de pneus ou d’huile. Les mécaniciens qui restent sont débordés et les listes d’attente s’allongent.

« Je n’ai pas été dernièrement, mais c’est sûr que du temps des changements de pneus… Si on va là pour la mécanique, on va avoir de la misère un peu. », nous confirme cet homme.

« Des fois, les délais sont un peu plus longs… Mais, on comprend. Ça veut dire que la clientèle est assez importante. », raconte cette dame.

Par contre, l’avenir est plus prometteur que le présent. Au centre de formation professionnelle l’Envol, le corps enseignant se réjouit d’une nouvelle vague de passionnés en mécanique… et des conditions qui s’améliorent sur le terrain.

« Il y a eu une question de salaire. Les salaires n’étaient pas très élevés en mécanique auto. Les gens s’aperçoivent que le manque de main-d’œuvre est criant… Ils n’ont pas le choix d’ajuster. », ajoute monsieur Bujold.

« On ne savait pas si c’est à cause du salaire… Ou s’il n’y avait pas assez de monde… Ou s’ils étaient tous employés ailleurs. On dirait que là ça commence à déboucher plus. », affirme René Audet, propriétaire du garage Supra à Maria.

Cette nouvelle vague d’étudiants en mécanique s’arrime avec l’arrivée de nouveaux résidents… qui veulent bien faire les choses et, surtout, les faire ici.

« Je suis quelqu’un qui, à la base, aime défaire les trucs et les refaire… Comprendre le comment des choses. Pour moi, c’était une grande expérience de venir en mécanique. », sourit cet étudiant africain.

« Une fois mon cours terminé, je vais rester dans la région… Bien sûr, si le gouvernement me le permet. Je vais rester dans la région. Je trouve la Gaspésie assez tranquille, assez calme. Les gens sont pas mal accueillants. », ajoute son collègue.

Dans une région où l’automobile occupe une place centrale dans les déplacements,
on peut parier que la demande pour des mécaniciens ne s’estompera pas de sitôt…

« Oui, c’est un métier nécessaire. On ne peut pas s’en passer. », termine monsieur Bujold.