L’âge du cratère de Charlevoix étudié : une recherche importante pour le Géoparc
Publié le 28 novembre 2024 à 17:28, modifié le 28 novembre 2024 à 17:28
Par: Jérôme Gagnon
L’impact de la météorite à l’origine du cratère de Charlevoix pourrait avoir contribué à l’extinction des espèces vivantes, il y a 450 millions d’années. C’est ce qu’estiment des chercheurs, qui travaillent présentement à dater cet événement historique.
*Voyez le reportage complet de Jérôme Gagnon dans la vidéo ci-dessus*
L’histoire de l’astroblème de Charlevoix continue de susciter la curiosité des visiteurs et des…chercheurs. Pour Jean-Michel Gastonguay, vulgarisateur bien connu de ce fait historique, une question demeure.
« Ce qu’on sait, c’est que l’âge de l’impact se situe très approximativement à entre 453 et 430 millions d’années », indique-t-il.
On est peut-être sur le point d’obtenir la réponse grâce au Centre d’étude collégiale en Charlevoix et la Commission géologique du Canada. Le centre du cratère, soit le mont des Éboulements, a été épié par ses chercheurs. Des pierres ont été entre autres recueillies cet été.
« On cherchait de la roche qui portait des traces de fusion, dont des veines de roches noircies. Cela nous montre qu’une roche était liquide et qu’elle a été filtrée à travers les autres roches à l’époque », précise l’homme passionné.
L’analyse des roches prélevées sera maintenant effectuée à Ottawa durant l’hiver.
« Des spécialistes en datation aux radio-isotopes vont s’attaquer à ces échantillons-là et ultimement obtenir des résultats de datation avec des instruments super précis », ajoute ce dernier.
La datation permettra d’en savoir plus sur l’impact de la météorite dans cette période de l’humanité. Comme le montre cet axe du temps, une ère glaciaire s’est rapidement accélérée à cette époque de l’ordovicien.
« Le potentiel d’avoir influencé le climat, il est là. On le sait, mais en science on reste toujours prudent tant qu’on n’a pas de preuve scientifique. C’est que durant cette période, il y a eu la deuxième plus grande extinction des espèces de toute l’histoire de la terre », mentionne le professeur et chercheur au Centre d’études collégiales en Charlevoix.
Normalement, les recherches doivent prendre fin pour 2025. Elles ont été entamées à la mi-août. Si ce lien vient à être prouvé, le Géoparc aura une autre carte dans sa manche pour son développement dans la région.
« On aimerait un jour pouvoir faire reconnaître Charlevoix par l’Unesco et devenir un Géoparc. Si on a un argument supplémentaire à cause d’une preuve comme celle-là, on va vraiment la prendre », souligne M. Gastonguay.