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Coupes en francisation : le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage rendra visite à la députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata

Publié le 21 novembre 2024 à 16:32, modifié le 21 novembre 2024 à 16:32

Par: Anthony Thériault

Indignés par les coupes de service en francisation à l’éducation des adultes, les représentants du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage (SEGP-CSQ) vont rendre visite à la députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata, Amélie Dionne, le 29 novembre prochain. Ils vont aller témoigner de leur mécontentement et des conséquences néfastes sur les équipes enseignantes des Centres d’éducation des adultes des Centres de services scolaires de Kamouraska–Rivière-du-Loup et du Fleuve-et-des-Lacs.

Dans la région du Grand-Portage seulement, ces coupes représentent la perte de services en francisation pour 200 élèves et la perte de 11 emplois. Également, ce sont de multiples personnes qui vont se retrouver sur des listes d’attente pour obtenir un service qui était disponible.

« Alors que le ministère de l’Éducation sabre dans la francisation offerte dans les centres d’éducation des adultes, des profs de la région perdent cavalièrement leur emploi durant l’année et des personnes immigrantes n’ont plus accès à des cours de français. Quand le gouvernement dit vouloir valoriser les enseignantes et enseignants et faire de l’enseignement du français une priorité, on comprend que ce sont seulement de beaux discours et qu’il ne joint pas la parole aux actes », a fait savoir la présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, Natacha Blanchet.

Pour les représentants syndicaux, ces coupes sont injustifiables puisque le financement alloué à la francisation, transféré par le ministère de l’Immigration, de la Francisation, et de l’Intégration (MIFI) au ministère de l’Éducation est le même que l’an dernier et que cette décision de couper relève d’une commande de l’Éducation. Malgré tout, un démantèlement des services de francisation offerts dans les centres d’éducation des adultes se produit sans garantie que le MIFI sera en mesure de desservir la région ou assurer un niveau de service comparable, malgré que le discours public du gouvernement indique autrement.

« Les enseignantes et enseignants qui perdent leur emploi ou voient leur tâche affectée avaient pourtant choisi de travailler à l’éducation des adultes. Plusieurs se sont développé une solide expertise au fil des ans. La francisation, c’est plus que l’apprentissage du français, c’est la transmission des codes de notre culture et de notre société », ajoute Mme Blanchet.

« Le gouvernement doit changer de cap et s’assurer que les services de francisation puissent continuer à être offerts à la hauteur des besoins réels dans les centres de services scolaires, en toute cohérence avec le financement octroyé par le MIFI », conclut-elle.