Construite ici par des étudiants et utilisée pour une vocation sociale, cette minimaison pourra en inspirer certains. Cette habitation pourra accueillir une personne ou un ménage en situation d’itinérance pour un temps limité.

Un plan d’intervention sera établi. Le centre communautaire Pro-Santé assumera sa gestion.

« La période va pouvoir être renouvelable, mais il faut que la personne soit prête à se mettre en action. C’est donc de dire, je vais travailler pour améliorer mes conditions de vie et nous aussi nous allons avoir un code de vie. Un suivi sera effectué », précise la directrice de l’organisation, Annie Bouchard.

L’organisme aura la lourde responsabilité de trancher sur les personnes admises. Elle travaille donc à établir présentement des critères.

« Nous sommes conseillés vraiment par des experts ; c’est sûr qu’il va falloir vraiment que la personne n’ait aucune alternative », souligne-t-elle.

Pour la Ville, il s’agit d’un pas dans la bonne direction pour l’enjeu de l’itinérance, désormais visible dans la région.

« C’est clair qu’on le sait de plus en plus, on a des gens ici dans la région à Baie-Saint-Paul qui n’ont pas de domicile ; il y a des gens qui vont loger chez des amis, il y a des gens qui dorment encore en novembre dans leur véhicule », déplore le maire ajoutant qu’il met les bouchées doubles sur la question.

« On a une intervenante en itinérance et on a ajouté l’itinérance à notre mission », poursuit Annie Bouchard.

Ce projet aura été une aubaine pour la municipalité. Avise Charlevoix, derrière la formation en charpenterie-menuiserie, a fait don de l’infrastructure.

« Je vous dirais que pour Baie-Saint-Paul, c’est un montant qui est somme toute assez modeste ; on parle de moins de 10 000 $ pour son installation », indique Michael Pilote.

« C’est drôle parce que c’est né d’un manque d’espace pour nous et ça a généré un espace pour des personnes qui en ce moment n’en ont pas », se réjouit la directrice chez Avise, Shany Tremblay.

D’autres à venir ?

D’ailleurs dans les derniers jours, deux minimaisons construites l’an dernier ont été transportées à Baie-Saint-Paul. Celles-ci n’auront pas la même vocation.

« On va préciser au courant des prochains mois, c’est vraiment pour avoir un parc de minimaisons », répond l’élu.

« C’est une première étape, est-ce qu’il y aura d’autres choses ? On va commencer par le pilote », souligne Annie Bouchard.

Le centre communautaire Pro-Santé estime pouvoir accueillir des personnes dans les prochaines semaines. Des détails administratifs et de petits travaux demeurent à être complétés.