Le virage numérique : un obstacle pour ceux qui ont de la difficulté à lire et à écrire

Environ la moitié des adultes québécois ont des difficultés à lire et à comprendre des textes complexes. Cela peut transformer des activités quotidiennes comme payer une facture ou remplir un formulaire en défis de taille, surtout dans un contexte où les services automatisés, comme les caisses libre-service et les systèmes téléphoniques, se multiplient.

Déjà, plusieurs trouvent cela difficile même sans avoir de problèmes avec la langue. « On ne parle à personne, c’est toujours avec des cartes, des affaires de même », a confié un citoyen.

Sur une échelle de littératie de 1 à 5, ceux qui se situent en bas du niveau 3 sont souvent considérés comme des analphabètes fonctionnels. Selon Kristine Bouchard, au Québec, les chiffres sont alarmants, et le Bas-Saint-Laurent n’y fait pas exception : « Il y a cinq niveaux de littératie. La majorité des gens – environ une personne sur deux – se situe en bas du niveau trois, qui est la limite pour bien fonctionner. »

Un appel à la cohabitation des services humains et technologiques

Le Centre Alpha ne demande pas de retirer les technologies, mais de conserver une option humaine. « Si on veut que les gens aient accès à des services fonctionnels dans la société, il faut qu’un humain soit là pour les aider », insiste Kristine Bouchard.

Avec l’appui de 90 autres centres membres du Réseau des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ), le Centre d’alphabétisation des Basques vise à recueillir 10 000 signatures. La pétition sera déposée à l’Assemblée nationale en février prochain. Elle est également disponible en ligne sur le site du RGPAQ.