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Production hydro-électrique : la rivière bonaventure a les critères selon le projet de Loi 69

Publié le 18 novembre 2024 à 15:19, modifié le 18 novembre 2024 à 15:20

Par: Félix Côté

La Fondation rivières s’inquiète de voir des petites centrales de production électrique s’installer sur certains cours d’eau qui ont un débit élevé au printemps et à l’automne. Parmi les 108 rivières identifiées, on retrouve les rivières Bonaventure et Dartmouth.

Le projet de Loi 69, de Québec, sur la réforme de l’énergie permettrait à des entreprises privées d’utiliser l’eau et le fond des rivières pour produire de l’électricité notamment à l’aide de centrale dite « au fil de l’eau ».

« Les centrales au fil de l’eau ce que ça fait, c’est qu’on prend une chute, on installe un tuyau en haut de la chute et le tuyau détourne l’eau de la rivière jusqu’en bas où on installe une centrale. Ensuite on remet l’eau dans la rivière. Donc c’est un détournement de rivière pour produire de l’électricité », raconte le directeur général de la Fondation rivières, André Bélanger.

Même si ce système n’implique pas de barrage, son installation redirige l’eau et réduit le débit de la rivière. La Fondation rivières explique ce que cette modification peut avoir un impact sur les activités récréotouristiques.

« Oui parce qu’on garde, par exemple, un mince filet d’eau et ensuite les touristes qui ne le savent pas vont dire que c’est une belle petite chute sympathique ou encore un bout rapide sympathique. Mais, si on a connu l’endroit auparavant, on sait bien que ce n’est plus du tout la même chose », juge le DG de la fondation.

Par ailleurs, la modification d’un débit sur une rivière à saumon a nécessairement un impact sur la montaison de l’espèce et la reproduction de celle-ci.

« C’est clair que si on réduit le débit, on réduit les chances pour le saumon de remonter la rivière », déclare André Bélanger

En Gaspésie, la Fondation rivières estime que les rivières Dartmouth et Bonaventure ont les caractéristiques répondant à la description du projet de Loi 69 pour l’installation de ce type de centrale. En revanche André Bélanger croit qu’elles seraient parmi les dernières menacées par la réforme.

« On s’entend que la Bonaventure n’est pas parmi les premières. On a identifié 108 endroits où il pourrait y en avoir. Après ça, est-ce que ça serait à Bonaventure ? Je ne crois pas à court terme, même à moyen terme. Nous on voulait simplement montrer que la menace est réelle », nuance le directeur général.

L’étude du projet de Loi n’est pas encore terminée. Selon André Bélanger, ce sont les cours d’eau de la Côte-Nord qui sont les plus menacés par la réforme. Il déclare néanmoins que l’acceptabilité sociale est nécessaire pour mettre en œuvre ce type de projet.