Une mission noble, mais un nom contesté

Depuis plus de deux décennies, cette collecte annuelle a permis d’amasser deux millions de dollars pour offrir des jouets, des vêtements et de la nourriture à des enfants défavorisés, principalement durant la période des Fêtes. Or, pour Fanny Pilon, agente à la participation citoyenne au Regroupement d’action sociale et solidaire du Témiscouata (RASST), le nom choisi véhicule une image négative des personnes vivant en situation de pauvreté.

« L’appellation, en tant que telle, est très réductrice, et puis elle dévalorise les personnes qui vivent la pauvreté », a-t-elle expliqué.

Une réaction émotive

Pour Marto Napoli, la réception de cette critique a été un choc. « C’est sûr, ça m’affecte. C’est sûr que ça m’a fessé d’avoir une lettre de deux pages signée par 10 organismes de chez nous, dans le Kamouraska, dans le Bas-Saint-Laurent », confie-t-il.

Malgré cette controverse, l’organisateur refuse catégoriquement de changer le nom de son initiative. « On va continuer à aider beaucoup de familles, ça, c’est clair. Le nom ne changera pas », a-t-il affirmé avec conviction.

Un soutien indéfectible

Sur les réseaux sociaux, les messages d’encouragement ne cessent de s’accumuler. Fred Gamache, un ami de longue date de Marto Napoli, défend la démarche en rappelant les origines du projet. « Les mots ont une signification et, quand on comprend d’où ça vient et où ça va, c’est des petits pauvres qui ont lancé cette histoire, l’idée, il y a 21 ans », explique-t-il.

Il ajoute : « Je connais Martin. C’est un hypersensible qui est aussi généreux qu’il a une grande gueule. Et c’est à cause de ça que l’opération a autant de succès. »

Loin de se laisser abattre, Marto Napoli envisage de transformer cette controverse en opportunité. « Est-ce que la réplique sera la plus grande collecte du siècle ? Il y a effectivement de bonnes chances. J’ai envie de leur dire : merci, finalement », a-t-il lancé.