Matières résiduelles : 70% des poubelles ne sont pas des déchets
Publié le 15 novembre 2024 à 08:58, modifié le 15 novembre 2024 à 08:59
Par: Félix Côté
Seulement le quart des déchets jetés se retrouvent au bon endroit, selon la régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles des MRC de La Matapédia et La Mitis. Malgré les campagnes de sensibilisation, la paresse semble rester le principal obstacle, observe la Régie.
Sur le territoire de La Matapédia et de La Mitis, le bac vert contient 28 % de vrais déchet, 27 % de compost, 2 4% de matières recyclables et 12 % de matières qui devraient être à l’écocentre. Selon le directeur de la Régie, les gens n’auraient pas de difficulté à comprendre comment fonctionne le tri des matières résiduelles.
« Les gens ont un réel intérêt envers l’environnement, un intérêt à bien faire les choses et on leur fournit les outils pour bien le faire. Il reste du travail à faire, mais grosso modo je crois qu’il y a une bonne sensibilisation de fait, mais il manque encore de l’éducation », déclare le directeur général de la régie intermunicipale de transformation de matière résiduelle des MRC Matapédia et La Mitis, Vincent Dufour.
Il avoue que la paresse des gens est un facteur important de ces résultats. Que la meilleure manière est de s’outiller correctement à la maison en possédant plusieurs petits bacs pour faire le tri à l’intérieur !
« C’est aussi ce qu’on dit aux gens. C’est d’organiser son espace de vie comme un espace de travail où on s’assure d’avoir les bacs aux bonzes endroit. Par exemple dans la cuisine c’est certain que d’avoir un bac de comptoir pour le bac brun, ça permet de favoriser son utilisation », raconte le directeur général de la RITMR.
Sur le terrain les personnes rencontrées affirment bien comprendre le fonctionnement des matières résiduelles. Toutefois certains admettent prendre des raccourcis.
« Peut-être qu’on n’est pas assez informés où on va trop vite. On tourne les coins ronds », raconte cette résidente d’Amqui
« C’est surprenant, mais je sais qu’il y en a beaucoup qui ne font même pas le recyclage encore », ajoute cette dame.
« Quand on a un seul bac pour un bloc au complet, ce n’est pas tout à fait adéquat », lance cette conductrice.
Dans le secteur commercial, seulement 20% de ce qui est jeté à la poubelle sont de vrais déchets, 24 % des matières organiques, 22% du recyclage et 30% devraient se retrouver à l’écocentre. Vincent Dufour croit que des pénalités pourraient forcer les entreprises à changer leurs pratiques.
« Certaines municipalités ont mis en place une tarification incitative. Donc, au niveau commercial peut-être que ça va parler un peu plus lorsqu’on leur dira que s’il génère plus de déchets ou payer plus et inversement si vous priiez adéquatement nous payer moins », mentionne Vincent Dufour.
Selon M. Dufour, si le tri était fait correctement, 1,7M$ de matières pourraient être revalorisés, ce qui équivaut à 1000$ par personne dans les MRC de Matapédia et La Mitis.