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Les sages-femmes du KRTB : cinq ans de soutien pour les familles

Publié le 18 novembre 2024 à 17:30, modifié le 18 novembre 2024 à 17:30

Par: Ariane Boyer

Depuis cinq ans, les sages-femmes du KRTB offrent des services de proximité aux familles de la région. Un accompagnement qui connaît un succès grandissant, alors que le nombre de naissances continue de grimper. Pourtant, cette profession reste méconnue de plusieurs.

Claudia Beaulieu, enceinte de son deuxième enfant, a décidé de faire confiance aux sages-femmes pour l’accompagner tout au long de sa grossesse. À 35 semaines, elle se dit comblée par son choix. « Ça a été naturel d’aller voir pour m’informer. Et quand j’ai su qu’on pouvait avoir ça ici au KRTB, j’étais bien contente », confie-t-elle, le sourire aux lèvres.

Au KRTB, environ 10 % des naissances se déroulent sous la supervision des sages-femmes. Une approche qui séduit, notamment pour son caractère humain et personnalisé. « Moi, ce que je recherchais, c’était le côté plus humain, plus flexible. Elles sont super accessibles », explique Claudia.

Loin de l’ésotérisme

Contrairement aux idées préconçues, les sages-femmes ne pratiquent pas une approche « ésotérique » ou alternative. Au Québec, elles détiennent une formation universitaire de quatre ans et doivent effectuer environ cent accouchements supervisés avant d’obtenir leur droit de pratique. Les rencontres sont plus fréquentes, durent plus longtemps et sont gratuites. 

« Dès le début de la grossesse, on leur donne notre numéro de cellulaire, et elles peuvent nous rejoindre 24 heures sur 24 et sept jours sur sept », précise Angélique L’Hérault-Blanchet, sage-femme au KRTB.

Ce suivi de proximité permet aux femmes de poser toutes les questions, même les plus anodines. « Parfois, ce sont des niaiseries, mais ça se passe dans notre corps, et on est inquiète. Il n’y a pas de mauvaises questions », affirme Claudia.

Une expertise reconnue pour des cas complexes

Certaines personnes hésitent à faire appel à une sage-femme, car ils craignent le pire en cas de complications. Pourtant, les sages-femmes sont formées pour intervenir en urgence et travaillent en collaboration avec les hôpitaux pour effectuer un transfert rapide si nécessaire. 

« Même si j’ai dû être hospitalisée et provoquer de façon difficile, j’avais quand même ma sage-femme à mes côtés », témoigne Claudia.

Les sages-femmes disposent du même matériel de réanimation que les hôpitaux, et leur formation est équivalente à celle des médecins de famille pour ce qui touche à l’accouchement. « On a les compétences, on a le même matériel : c’est la même table de réanimation qu’ils ont dans une chambre à l’hôpital. On a la même formation que les gynécologues et les médecins de famille », ajoute Angélique L’Hérault-Blanchet.

Un soutien précieux pour le système de santé

En plus de leur rôle auprès des familles, les sages-femmes apportent un soutien précieux au système de santé en réduisant le nombre d’interventions médicales. Elles libèrent ainsi du temps aux médecins de famille.

« Ça peut venir désengorger, parce que les autres professionnels qui font des suivis, ce sont des médecins de famille qui ont d’autres choses à faire que des suivis de grossesse », indique Élisabeth Lamarre, responsable des sages-femmes au KRTB.

Après l’accouchement, les sages-femmes poursuivent leur suivi. Un accompagnement à domicile précieux pour les familles.

« Vivre notre maternité chez soi, c’est toujours très apprécié », conclut Claudia.