Un groupe de descendants de familles anglophones de Caraquet ont décidé, il y a quelques années, de créer une corporation à but non lucratif pour protéger le bâtiment patrimonial, comptant parmi ses membres, le maire de Caraquet. Ces réparations sont le fruit de leurs efforts. Ils ont déjà accumulé 75 mille dollars, grâce à des subventions provinciales, qui ont permis de commencer les travaux. L’église désacralisée voit ses fondations être remplacées et solidifiées. Selon un travailleur sur le terrain, de la pourriture était visible. Mais il manque encore des fonds pour réaliser les étapes suivantes.

« Changer des poutres sur sa structure. La remettre sur des fondations solides. Modifier également, changer tout l’extérieur, le bardeau, les boiseries, etc. Réparer les fenêtres et réparer le plâtre à l’intérieur. » – Bernard Thériault, maire de Caraquet

Ces réparations se font d’ailleurs dans un contexte historique particulier.

« L’an prochain, la Ville de Caraquet va célébrer deux anniversaires. D’abord, le 150e anniversaire de l’émeute de Caraquet, mieux connu ici comme l’affaire Louis Mailloux et également notre petite église protestante qui, elle, a été construite en 1875, il y a 150 ans. » – Bernard Thériault, maire de Caraquet

Louis Mailloux est perçu comme le visage d’un événement historique important de la Ville de Caraquet. Il a été tué en 1875 dans une fusillade, alors qu’il faisait partie d’un mouvement pour les droits scolaires des Acadiens. La polyvalente de Caraquet porte d’ailleurs fièrement son nom. Le maire compte bien attribuer un rôle important à l’église protestante pendant les commémorations à l’été 2025 en plus d’autres événements futurs.

« C’est un beau bâtiment en bois bien préservé jusqu’à maintenant qui pourra servir pour des fêtes historiques, patrimoniales et petites conférences, des spectacles, etc. » – Bernard Thériault, maire de Caraquet