Surpopulation scolaire : Saint-Antonin redouble d’efforts pour une nouvelle école
Publié le 30 octobre 2024 à 17:34, modifié le 1 novembre 2024 à 09:19
Par: Ariane Boyer
À Saint-Antonin, l’école Lanouette déborde.
Incapable de répondre à la demande croissante, la Ville a lancé une pétition en faveur de la construction d’une nouvelle école. Après un mois de faible mobilisation sur les réseaux sociaux, la Ville intensifie les efforts en envoyant des invitations par la poste et en installant des points de collecte pour inciter la population à signer la pétition. Un véritable cri du cœur au gouvernement de la part des citoyens de Saint-Antonin. Chaque jour, près de 100 signatures s’ajoutent à la pétition. Michel Nadeau, maire de Saint-Antonin, fait preuve d’impatience : « Je ne pense pas que je vais aller couper les naissances à Saint-Antonin ». Selon lui, la situation est intenable, et les efforts de la Ville ont atteint leurs limites.
En mai 2022, le gouvernement du Québec reconnaissait officiellement le manque de places à l’école Lanouette auprès du Centre de services scolaire de Kamouraska–Rivière-du-Loup. Mais deux ans plus tard, le maire déplore l’absence d’actions concrètes. « On y est allé, j’ai eu une rencontre avec monsieur Drainville. On s’est tenu tranquille. Mais là, deux ans plus tard, on voit que le dossier n’a pas avancé. » Avec 397 élèves déjà inscrits en 2023, l’école frôle sa capacité maximale de 439 prévue pour 2026. M. Nadeau s’inquiète que le ministère n’intervienne qu’au point de rupture. « Même si je mettais le centre communautaire Réjean-Malenfant à terre et que je leur donnais le terrain, ce serait juste assez pour rendre le tout légal », ajoute le maire. Pour alléger la pression, le centre communautaire Réjean-Malenfant offre son sous-sol pour les cours d’arts plastiques et l’étage supérieur pour le service de garde.
Par contre, cette aide compromet les activités communautaires, comme l’explique Stéphane Bourassa, directeur du service des loisirs de Saint-Antonin : « Depuis plusieurs années, nous, on est pris. C’est une salle qui sert beaucoup à des réunions, alors c’est sûr que c’est une gymnastique. L’école est là dans le jour… » Pour l’instant, les enseignants et le personnel du service de garde jonglent avec les classes et les locaux restreints. Le maire souhaite envoyer un message au ministère de l’éducation Bernard Drainville : « Ça va venir. L’escalier est en train de monter. Je vais y aller, je vais aller le rencontrer, c’est définitif. »