« J’aimerais qu’on garde l’heure d’été parce qu’avancer d’une heure on perd de la visibilité, de la clarté et ça peut nuire un peu à nos activités », lance Suzie Fortin.

Cette femme rencontrée dans le stationnement d’une épicerie de Bonaventure n’est pas la seule à être favorable à l’abolition du changement d’heure.

«Oui, parce que je trouve qu’après ça les journées sont trop courtes , ça débalance plusieurs affaires , les horaires», ajoute Annie Poirier.

«Je serais pour qu’on ne change pas d’heure et qu’on reste comme on n’est là », enchaîne un automobiliste.

C’est d’ailleurs pour un peu toutes ces raisons que mardi dernier le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a lancé le débat à savoir si on devrait éliminer ce rituel qui revient deux fois par année.

La population est d’ailleurs invitée à se prononcer par le biais d’un sondage.

« Quand ça été instauré en 1940 cette histoire là, ça n’a pas été fait avec beaucoup d’études. On était au sein de la Deuxième Guerre mondiale et il fait fallait produire le maximum. On s’est dit on va rallonger les journées», rappelle le médecin spécialiste Yv Bonnier-Viger.

Les connaissances ont évolué depuis et l’ancien directeur de santé publique Gaspésie-Les-Îles salue la démarche de Québec.

Il explique que le changement d’heure peut avoir une incidence sur la santé

«Il y avait des gens plus irritables, il y avait plus d’accidents sur la route. Une fois qu’on a des études et qu’on sait ça, on peut se demander : est-ce que les raisons pour lesquelles on avait fat instaurer cette espèce de régime vaut la peine de continuer? Je pense que c’est une bonne idée de consulter tout le monde.»

« J’aime mieux l’heure avancée, parce que quand on change d’heure, moi, je suis pour une semaine à avoir de la misère à dormir et je me lève plus de bonheur, je suis toute mêlée », fait savoir une marcheuse.

C’est d’ailleurs l’autre question qu’il faudra trancher : conserve-t-on l’heure d’été ou cette d’hiver?

« C’est l’heure normale qu’il faudrait maintenir, celle qui est plus en phase avec le cycle normal de la lumière, ça serait plus avantageux», explique le docteur Bonnier-Viger.