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Dossier mobilité régionale : le bus tente de faire sa place

Publié le 29 octobre 2024 à 13:48, modifié le 29 octobre 2024 à 13:48

Par: Louis-Philippe Morin

Dans le second volet d’une série de reportages dédiée aux enjeux de mobilité sur le territoire, nous nous intéressons au transport par autobus. Le mode de transport marginal bénéficie toutefois d’avantages intéressants. Les tarifs pour le transport local restent abordables, on parle de 5 dollars par voyage… mais des abonnements mensuels permettent des économies intéressantes. Par contre, malgré une hausse légère de l’achalandage, ce moyen de transport demeure, pour le moment, impopulaire.

Si, dans les grands centres, l’autobus est souvent une alternative à la voiture, en région cette option est un peu plus limitée. Les horaires demandent de la flexibilité et la taille du territoire fait en sorte que certains secteurs sont moins desservis…

« Il y a eu l’implantation de la RéGÎM. C’est quand même quelque chose de bien, sur lequel j’ai travaillé. Ceci étant dit, est-ce que la RéGÎM comble les besoins? Non. On a certains groupes qui y ont accès, qui veulent être priorisés. », nous dit l’ex député de Bonaventure, Sylvain Roy.

En septembre, Régie intermunicipale de transport a présenté un Plan de mobilité durable pour les prochaines années. L’organisation espère encourager les citoyens à utiliser d’autres modes de transports que l’auto-solo.

« On a vu que la solution au niveau régional, c’est vraiment un cocktail de transports… Ce n’est pas juste le bus pour tout le monde, ce n’est pas le vélo pour tout le monde, ce n’est pas la voiture électrique pour tout le monde… », lance le coordonnateur aux opérations de la RéGÎM, Mark Lasanowski.

Malgré une hausse de l’affluence pour le transport par bus, la majorité des citoyens continuent d’ignorer le service.

« Non jamais-jamais. J’ai mon véhicule tout simplement. », nous dit ce citoyen.

« Non, je n’ai pas besoin de ça, je pense. Ben… Je n’en ai pas besoin, j’ai deux voitures. Mais c’est le fun pour ceux qui n’ont pas de voiture. C’est parfait. », poursuit cet homme, croisé dans le stationnement d’un commerce.

« Et quand vous voulez faire… Quand vous allez à l’extérieur, Montréal ou Québec? On prend l’auto. », répond cette dame.

Pour l’instant, les bus locaux circulent aux heures de pointe. Le plan est d’améliorer l’offre de services et de convaincre les résidents de laisser leur voiture à la maison. Pour y arriver, il faudra de l’aide…

« L’enjeu est le même dans plusieurs secteurs, pas seulement dans le transport. On comprend qu’ici, dans le secteur du transport, depuis quelques années, les coûts ont vraiment explosé. On a besoin d’encore plus de soutien du gouvernement. », ajoute monsieur Lasanowski.

Le grand frère du transport local, l’autobus interrégional n’a pas la cote non plus. Le service reste dispendieux. À titre d’exemple, le trajet Carleton-sur-Mer-Rimouski prend 4h30 et coûte 67 dollars… En voiture, cela prend 3h et environ 36 dollars de carburant.

Bien sûr, le calcul ne tient pas compte du nombre de passagers qui ne prennent pas leur voiture et qui évitent de polluer davantage… mais le souci est aussi économique.

« Dans la hiérarchie des besoins d’accès aux transports, il faut favoriser ceux qui n’ont pas de moyen de transport qui sont les plus défavorisées. », ajoute, en terminant, Sylvain Roy.

Dans le dernier volet de cette série, la semaine prochaine, nous aborderons le délicat sujet du train de passagers régional.